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Plan climat du Canton de Vaud – Les cinq axes pour atteindre la neutralité carbone en 2050
Le gouvernement vaudois a dévoilé mercredi matin le premier volet de sa stratégie pour lutter contre les changements climatiques. Tous les pans de la société sont concernés.
Nuria Gorrite, présidente du Conseil d’État vaudois (à g.), et la ministre Béatrice Métraux, pilote du Plan climat, ont présenté ce dernier en compagnie des cinq autres membres du collège gouvernemental mercredi matin.
KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
Il commençait presque à se faire désirer, le Plan climat du Canton de Vaud. Il a lentement tralui ce printemps et le voilà suffisamment mûr pour être cueilli et présenté au public, par le Conseil d’État in corpore. «Ses sept membres sont présents pour marquer à la fois le caractère transversal de cette stratégie et l’importance que le collège lui accorde», a introduit le chancelier Vincent Grandjean, mercredi en conférence de presse.
Difficile de faire plus solennel sur la forme que cette alignée de ministres la mine grave, debout derrière leur pupitre à un mètre cinquante de distance les uns des autres. Sur le fond, le gouvernement a annoncé des mesures «ambitieuses», selon ses mots. Objectif: atteindre la neutralité carbone sur le territoire vaudois d’ici à 2050, avec une première étape en 2030. Dans dix ans, les émissions de gaz à effet de serre devront déjà être réduites de 50 à 60% par rapport aux 4,2 millions de tonnes d’équivalents CO₂ rejetés en 1990, l’année de référence. «L’important est de porter un message crédible», a souligné la conseillère d’État Verte Béatrice Métraux, qui pilote le dossier.
100 mesures opérationnelles
Le programme se structure en trois axes: réduire les gaz à effet de serre bien sûr, mais aussi s’adapter aux changements climatiques et documenter ceux-ci. Mobilité, énergie, agriculture, aménagement du territoire, formation, etc.: une trentaine de mesures stratégiques (lire ci-dessous) accompagnent une centaine d’autres qualifiées d’«opérationnelles».
Il ne s’agit pas que d’inciter à rénover les bâtiments, développer les transports publics ou encore bannir les voyages d’études en avion, mais aussi de se préparer aux effets néfastes du réchauffement. Tels l’arrivée du moustique tigre porteur de la dengue ou du chikungunya ou les épisodes de pluies diluviennes, qui vont devenir de plus en plus fréquents. «La renaturation d’un cours d’eau protège des crues», a illustré Béatrice Métraux.
«L’important est de porter un message crédible»
Béatrice Métraux, conseillère d’État en charge du Plan climat
Pour appuyer l’effort financier qu’il s’apprête à consentir, l’Exécutif cite le chiffre de 1,347 milliard de francs. «Comme si la France annonçait un plan à 100 milliards», a comparé le ministre des Finances, Pascal Broulis. Mais ce montant inclut l’effet multiplicateur sur l’économie vaudoise du «Programme bâtiments» figurant dans la Conception cantonale de l’énergie adoptée en 2019. En outre, quelque 702 millions de francs sont des investissements «déjà acquis», pour des projets qui ne sont pas neufs. L’impulsion de ce Plan climat «1re génération» voulu «évolutif» est donnée par des mesures nouvelles qui se chiffrent, elles, à 173 millions étalés jusqu’en 2024. Par voie de communiqués, les partis gouvernementaux ont globalement tous «salué» les annonces du Conseil d’État.
Vincent Maendly est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2006, comme localier à Yverdon-les-Bains et Nyon, avant de se spécialiser dès 2017 dans la politique cantonale. Il est titulaire d'une licence en droit de l'Université de Lausanne.Plus d'infos@VincentMaendly
Erwan Le Bec écrit pour le quotidien 24heures depuis 2010. Il couvre, entre autres, l'actualité vaudoise.Plus d'infos@ErwanLeBec