Réforme de l’École de culture généraleLes députés volent au secours de la culture antique
Le cours disparaîtra de la grille horaire gymnasiale à la rentrée d’août. Des députés de tous bords veulent des explications.

Rideau sur le cours de culture antique, une spécificité vaudoise qui disparaîtra de la grille horaire de l’École de culture générale l’année scolaire prochaine, à la faveur d’une vaste réforme menée à l’échelle du pays. Cette décision du Département de la formation (DFJC) a scandalisé les enseignants de cette discipline et, plus largement, les antiquisants vaudois. Et les députés aussi s’en émeuvent.
Deux interpellations ont ainsi été déposées au Grand Conseil pour s’alarmer de ce choix. L’une par la PLR Catherine Labouchère. L’autre par la députée Vaud Libre Circé Barbezat-Fuchs, archéologue de formation. Des membres de tous les partis ont paraphé son texte. L’élue bellerine demande notamment quel est le rôle de la Confédération derrière tout ça, et si des perspectives de reconversion professionnelle ont été proposées aux profs concernés.
Incompréhension
«On est dans la même incompréhension qu’eux et voulons nous montrer solidaires, commente Circé Fuchs. Nous aimerions savoir comment le DFJC voit l’avenir de ces branches qui invitent à la réflexion, et qui ne devraient pas être mises en concurrence avec celles «utilitaristes» telles que l’informatique.» C’est en effet cette discipline-là – entre autres - qui va bénéficier de la réforme de l’ECG.
«La culture antique ne devrait pas être en concurrence avec des branches utilitaristes comme l’informatique.»
«Passer Aristote, Cicéron, César, Socrate et Marc-Aurèle et tant d’autres personnalités antiques aux oubliettes ou ne les réserver qu’à une petite intelligentsia élitiste, quelle tristesse et surtout quel gâchis», abonde Catherine Labouchère, qui interroge sur la manière de compenser «cet apprentissage des bases de notre culture».
Le cours de culture antique n’est dispensé qu’aux options sociopédagogiques et artistiques de l’ECG, à raison de deux périodes hebdomadaires en 2e année. Sa suppression répond à la nécessité de «consolider et de répartir différemment certaines disciplines dans les domaines professionnels concernés, afin de garantir des cursus complets, équilibrés et en cohérence avec les formations subséquentes en maturités spécialisées», selon le DFJC.
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