«Les élus ignorent ce qui se passe en Érythrée»
Une délégation érythréenne s'est rendue à Berne pour confronter les parlementaires aux effets de leur politique d'asile.

«Rentrer en Érythrée, ça me fait peur.» Shewit Tekie est une jeune femme de 20 ans. Dans les couloirs du Palais fédéral, elle est stressée au moment de raconter son histoire. «J'ai fui mon pays pour échapper au service militaire obligatoire. Cela fait bientôt quatre ans que je suis en Suisse. J'ai appris la langue et j'aurais pu commencer un apprentissage l'année prochaine.» Si le conditionnel est de mise, c'est que sa demande d'asile a été refusée. «J'aime mon pays, mais là-bas je risque la prison et d'être enrôlée dans le service militaire.»