Fresque à MartereyLes enfants auront droit à un mur haut en couleur
Installée dans les locaux de l’ancienne laiterie, l’Institution pour l’enfance de Marterey a fait appel à l’artiste Albin Christen pour décorer un vieux mur au sein du lieu d’accueil.

Avec ses 6 mètres de haut pour 11 de large, le gros mur gris et terne qui se hisse en bordure des terrasses de l’Institution pour l’enfance de Marterey (IPE) avait bien besoin d’un coup de neuf. Cet été, l’IPE de Marterey, lieu d’accueil de jour appartenant au Réseau Lausannois d’accueil de jour (Réseau-L) et géré par le Centre vaudois d’aide à la jeunesse (CVAJ) a eu l’opportunité de proposer à la coopérative Cité-joie, propriétaire et financeur, l’artiste lausannois Albin Christen pour donner une nouvelle vie à ce mur. Ce dernier est maintenant intégralement orné d’une fresque, représentant des enfants et animaux jouant dans la nature.
Rénovée par la coopérative Cité-joie, l’ancienne laiterie offre aujourd’hui 41 places d’accueil de jour préscolaire. Des appartements ont été aménagés au-dessus, sur trois étages.
«La fresque réalisée fait désormais partie de la vie de l’institution, elle inspire le quotidien, la créativité et les échanges des uns et des autres tout en donnant un repère aux enfants», explique Claire-Lise Paccaud. La directrice de l’IPE nous avoue que la rencontre avec Albin Christen a été un vrai coup de foudre. «On avait bien aimé son travail au Lucha Libre et les affiches du théâtre de Marionnettes mais les échanges autour de ce projet furent magnifiques!»
Le centre devait être inauguré et la fresque dévoilée le 30 septembre, avec la présence de membres du Conseil d’État vaudois, mais la fête a dû être annulée car les mesures sanitaires liées au coronavirus ne pouvaient pas être respectées.

Interactivité avec les enfants
Lorsqu’il a commencé son travail pendant les vacances, Albin Christen était seul. Mais des dizaines d’enfants ont pu voir l’artiste terminer son œuvre après la rentrée en août, avec des yeux ébahis. «Certains essaient de monter sur les échelles ou d’attraper les branches», raconte, amusée, Claire-Lise Paccaud.
Albin Christen avoue avoir tout de suite voulu peindre sur ce mur quand il l’a découvert. «C’est la première fois en vingt-six ans de carrière que je réalise une fresque aussi grande. J’ai cherché à dessiner quelque chose qui puisse permettre aux enfants et aux éducateurs de s’imaginer des histoires, des voyages immobiles», explique-t-il.
«On n’a pas la possibilité d’amener des éléments naturels sur ces terrasses situées au-dessus
d’un garage, par exemple un bac à sable, des plantations, alors la fresque nous invite à créer
un espace vert virtuel encore en chantier», complète la directrice.
«J’aime vraiment ce lieu, ça ressemble à des cabanons, alors j’ai voulu en dessiner», ajoute Albin Christen. D’autres projets traversent la tête de l’artiste pour compléter le centre, notamment une prolongation de la fresque en 2D ou en 3D. «Il y a beaucoup à faire autour de la fresque», termine Claire-Lise Paccaud.
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