SuisseLes gardes-frontière pas renforcés avant 2018
La proposition de l'UDC visant à financer 36 nouveaux postes de gardes-frontière à partir de 2018 a été plébiscitée à Berne.

La hausse des effectifs des gardes-frontière attendra. Le National a refusé jeudi par 123 voix contre 70 de rallonger de 2,5 millions de francs le budget 2017 de la Confédération pour créer 36 nouveaux postes l'année prochaine.
Une hausse des effectifs reste nécessaire, notamment dans les zones frontalières. Il faudrait 84 gardes-frontière de plus. Le Conseil fédéral a déjà planifié 48 emplois. Il en manque donc 36, a plaidé en vain Urs Gasche (PBD/BE). Il ne sera pas possible de créer ces postes à si court terme, a fait valoir le ministre des finances Ueli Maurer.
Critiquée pour avoir sacrifié ses exigences sécuritaires sur l'autel de l'austérité budgétaire, l'UDC proposait de ne financer ces postes qu'à partir de 2018 et d'ici 2022. Sa proposition a été plébiscitée par 117 voix contre 5.
La gauche voulait quant à elle budgéter 7,2 millions de plus pour éviter la disparition de 53 postes à l'Administration fédérale des douanes, décidée dans le cadre du programme de stabilisation. Elle a échoué par 135 voix contre 58. Sa demande d'allouer 28,2 millions de plus pour des mesures salariales a également fait chou blanc.
Bureau de l'égalité
Par 112 voix contre 81, les députés ont refusé de priver le bureau de l'égalité d'un million de francs, soit 20% des charges de fonctionnement. La proposition n'a pas manqué de faire bondir la gauche. Il s'agit d'un véritable affront fait aux femmes, a lancé Jacques-André Maire (PS/NE).
Et les opposants à cette coupe de rappeler que de nombreuses mesures doivent encore être prises notamment contre la violence faite aux femmes et pour assurer l'égalité salariale. A droite, on a en revanche remis en cause l'efficacité du bureau. Le projet du Conseil fédéral de prévoir un minimum de femmes dans les organes dirigeants des grandes entreprises a notamment été pointé du doigt.
Offices fédéraux
Les députés ont aussi refusé par 113 voix contre 80 de couper 10,7 millions dans l'Office fédéral de la statistique de 10,7 millions et de bloquer les charges à 165,1 millions.
La surcharge administrative pour les entreprises ne sera pas allégée en coupant dans le personnel. On aura de moins bonnes données statistiques à disposition, a critiqué le directeur de l'Union suisse des arts et métiers (usam) Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH).
L'UDC a échoué avec ses propositions de coupes supplémentaires. Par 127 voix contre 66, la Chambre du peuple a refusé de priver l'Office fédéral de la culture de 13,3 millions. Pas question non plus de raboter 6,8 millions à l'Office fédéral de la santé publique.
Enfin, par 114 voix contre 79, le National a donné son aval à la création de postes, dont 19 en 2018 et 18 en 2019, pour renforcer les contrôles fiscaux. L'UDC s'y est opposée et a réclamé de raboter les charges de l'Administration fédérales des contributions de 1,4 million en 2017. Ce serait un auto-goal si l'on veut défendre la troisième réforme de l'imposition des entreprises, selon Ueli Maurer.
Asile et frein à l'endettement
Le National doit encore se pencher sur les solutions présentées par le Conseil fédéral pour respecter le frein à l'endettement. Selon les calculs du gouvernement, les dépenses liées à l'asile devraient bondir de plus de 850 millions. Ce résultat plomberait tellement les finances que le budget accuserait un déficit de 619 millions.
Pour sortir de l'ornière, le gouvernement propose d'inscrire 400 millions pour l'asile au titre de dépenses extraordinaires. Cette méthode est contestée. La droite veut compenser cette somme en coupant 344 millions dans le budget prévu pour le Secrétariat d'Etat aux migrations et en prévoyant un blocage de crédit de 60 millions. Le PDC et le camp rose-vert ne soutiennent pas la démarche.
Austérité à l'administration
Mercredi, la Chambre du peuple avait déjà pris plusieurs décisions importantes. L'administration fédérale a fait les frais de l'austérité prônée par la droite, avec des coupes totalisant 128 millions.
Les députés ont en revanche décidé d'épargner la formation et la recherche, qui devraient recevoir 73,8 millions de plus que prévu. Idem du côté de l'agriculture: 2,5 millions de plus pour la promotion de la qualité et des ventes, 61,9 millions de plus pour les paiements directs et 26,7 millions de plus pour la «loi chocolatière». Les débats se poursuivent.
ats
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