Les gymnasiens grévistes entre sanctions et clémence
Les milliers d'étudiants descendus dans les rues pour le climat n'ont pas tous été traités à la même. Les gymnases vaudois se sont montrés cléments. Payerne a par contre sanctionné certains absents, avant de changer d'avis.
Le journal satirique «La Torche 2.0» a lancé ce mercredi une pétition en ligne pour venir en aide aux gymnasiens de Payerne. Plusieurs d'entre eux, des participants à la grève du climat du 18 janvier qui avait vu des milliers d'étudiants descendre dans les rues de Suisse romande, se sont indignés de voir leur mobilisation sanctionnée de manière indirecte, soit par la note «1» pour absence à un contrôle de math. Des recours ont été déposés.
Mais que s'est-il passé? Sur Vaud, la conférence des gymnases avait appelé à ne pas mettre en place de sanction plus sévère que d'habitude. Entre les lignes, une approche plutôt gentille. Des étudiants disent même avoir été incités à la grève par leurs doyens ou via des formulaires directement mis en ligne par les établissements. Même s'il était toutefois prévenu que les absences lors de test seraient sanctionnées d'un «1», comme à Yverdon, témoigne une étudiante: «Au moins c'était clair.»
Cacophonie
À Payerne, l'établissement intercantonal a plutôt suivi une application stricte de son règlement: une action pour le climat étant déjà organisée dans l'enceinte du gymnase, pas question de se montrer conciliant avec les congés. Une certaine cacophonie a aussi régné, entre les consignes communiquées via le Comité des élèves et ceux qui se renseignaient sur les groupes WhatsApp vaudois… Résultat? Six élèves sont allés manifester et l'ont présenté comme excuse. Une dizaine a présenté d'autres motifs d'absence, certains douteux. S'y ajoutent les «1» en math. «Nous avons appliqué le règlement usuel, justifie le directeur, Thierry Maire. Y compris pour les absences lors de test. La procédure est d'ouvrir les droits de recours pour entendre les élèves. On les a entendus et ils sont de bonne foi, croyant ce qui se disait sur les téléphones, à savoir que comme sur Vaud, présenter une excuse suffirait.»
Le gymnase a finalement décidé de se montrer clément. Un nouveau test sera proposé aux intéressés lors d'une prochaine session. Quant à la pétition, désormais inutile, elle dépassait la centaine de paraphes ce mercredi soir.
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