Femmes de chambre et ouvriersLes invisibles et les sans-voix changent le visage de l’Assemblée
Ce n’est pas une, mais trois nettoyeuses qui siégeront au Palais Bourbon. La Nupes et le RN bousculent la sociologie de l’hémicycle.

Quand elle arrive à l’accueil des nouveaux députés de l’Assemblée nationale, mardi en fin de matinée, un mouvement de foule l’entoure aussitôt: à peine élue, Rachel Keke, 47 ans, est déjà une star, une icône, elle qui avait promis durant sa campagne de faire entrer «la première femme de chambre à l’Assemblée». La nouvelle élue du Val-de-Marne, victorieuse de l’ancienne ministre LREM des Sports, rayonne, entourée de ses camarades de la France insoumise, mais elle devra partager le titre de première femme de chambre de l’Assemblée.