Les juges ont fait parler la victime de l'étrangleur
Le Tribunal a diffusé un enregistrement dans lequel la compagne du tueur, enceinte de lui, se plaint de violences et d'humiliations.

«Mais qu'est-ce que je t'ai fait?!... Ça continue, ça recommence… Ça faisait trente fois que je te disais d'arrêter, p… de m…!» Scène d'une rare intensité émotionnelle, jeudi au Palais de justice de Besançon (Fra). La diffusion publique d'un enregistrement où la voix de la victime d'un crime est perceptible n'est pas exceptionnelle dans les tribunaux de l'Hexagone, contrairement aux prétoires suisses. Dans l'affaire du Français de 37 ans jugé depuis la veille pour avoir mortellement étranglé sa compagne, Maéva, une Vaudoise âgée de 30 ans, en janvier 2017 dans leur appartement d'Yverdon – tout en abandonnant leur bébé, découvert 18 heures plus tard par la mère de la victime –, les deux parents de cette décoratrice étaient présents dans la salle d'audience.