[19/42] À Vaud l’eauLes lavoirs, vestiges silencieux d’un monde réservé aux femmes
Les fontaines-lavoirs et bassins de rivière, destinés au rinçage du linge, témoignent du labeur des lavandières. Mais ils étaient aussi des lieux de rencontre et de bavardage, à l’égal des bistrots pour les hommes.

À la rue des Fossés-Dessous, à Aubonne, le silence règne autour de la fontaine-lavoir, dont le plan d’eau est à peine agité par le filet qui coule au bout du bassin. Curieux des commérages que pouvaient s’échanger les lavandières à l’époque où elles rinçaient le linge en de tels lieux, on s’imagine en chat indiscret, se glissant entre les tissus des draps et les vêtements brodés pour tendre l’oreille à leurs confidences, leurs rires et leurs chamailleries de voisinage.