«Change ce qui te dérange»: tel est le credo de la Jeunesse socialiste (JS). La poursuite de ce principe déontologique nous a notamment valu le surnom dépréciatif de «Lucky Luke de l’initiative», voulant illustrer notre tendance à en «dégainer». Ce sobriquet est tout de même bien trouvé: à l’instar du cow-boy de Morris, nous nous efforçons de désarmer toute volonté politique pouvant porter préjudice aux classes populaires et moyennes, ainsi que de servir la justice, la justice sociale.
L’initiative populaire est une des institutions les plus puissantes de notre pays. Elle permet de ne pas cantonner les actes décisionnels à la volonté unique de notre parlement fédéral, à la majorité qui fait bien (trop) souvent fausse route. Face à la non-action politique flagrante de la majorité de droite à Berne concernant les défis sociaux et environnementaux actuels, l’initiative apparaît comme étant le moyen d’action institutionnel indispensable.
«La JS milite pour plus de justice sociale, d’équité et d’actions en faveur de notre planète.»
Dans sa volonté de contribuer à un monde meilleur, la JS s’y emploie donc: en 2013, les citoyens suisses votaient sur l’initiative 1:12, visant à ce que le salaire le plus élevé ne puisse être plus de douze fois supérieur au salaire le plus bas dans une même entreprise.
En 2016, la Suisse s’exprimait sur notre initiative visant à interdire la spéculation des aliments en bourse, interdiction qui prendrait tout son sens au vu du prix pharaonique actuel du blé à la tonne, impliquant ainsi un risque de famine mondiale.
En 2021, le pays votait sur l’initiative 99%, voulant imposer plus fortement les revenus du capital (tels que les dividendes) au-delà d’un certain montant - nous proposions 100’000 francs.
Finalement, le 17 août 2022, la JS lance son initiative pour l’avenir. Celle-ci demande que la part de l’héritage dépassant les 50 millions de francs (!) soit imposée à hauteur de 50% dans le but de financer la transition écologique, et ne concerne que 2000 familles en Suisse. À noter que les dix familles les plus riches du pays génèrent par leurs investissements l’équivalent de 92% de l’empreinte carbone de la Suisse.
Un long combat
La JS milite donc pour plus de justice sociale, d’équité et d’actions en faveur de notre planète, dans la rue ou dans les institutions. Et le combat est encore loin d’être gagné! Le parlement ne fait rien de concret pour limiter les primes d’assurances, garantir des loyers abordables, augmenter les plus bas salaires, améliorer les rentes des retraités, assurer l’égalité salariale effective entre hommes et femmes, ou pour articuler une politique climatique véritablement sociale!
En dépit de notre statut, que nous travaillions, soyons aux études, en apprentissage ou à la retraite, il est nécessaire de faire abstraction de tout aveuglement et de constater que la santé de notre monde est véritablement peu réjouissante. Il convient dès lors d’agir pour l’amélioration de celle-ci, quitte à porter le fardeau de Lucky Luke!
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L’invité – Les Lucky Luke de l’initiative frapperont encore!
Mehdi Mesbah défend la volonté de la Jeunesse socialiste de soumettre au peuple des modifications de la Constitution fédérale.