Les masques de plongée de Decathlon intéressent le monde entier
Les demandes de chercheurs fusent pour transformer le modèle Easybreath en masque de protection, voire en respirateur.

Qui ne connaît le masque Easybreath? Ce demi-scaphandre intégral qui couvre entièrement le visage, si pratique pour s'adonner au snorkeling, ou randonnée aquatique palmée, est désormais l'objet de toues les attentions dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Car, une fois le tuba adapté et remplacé par une valve spéciale, il pourrait être utilisé comme masque de protection pour le personnel soignant. Des tests ont même été menés en Italie pour en faire un respirateur. C'est de là qu'est venue la première demande de collaboration auprès de Decathlon, plus précisément des hôpitaux de Brescia et Bergame, associés à la société Issinova, spécialisée dans la fabrication de valves.
Universités, hôpitaux, ministères...
«Depuis une semaine, nous recevons en fait des sollicitations de diverses institutions, surtout d'Italie et d'Espagne, mais aussi du monde entier car il y a à peu près autant d'initiatives qu'il y a d'hôpitaux, et nombre d'entre elles veulent faire des tests avec ce masque, explique Xavier Rivoire, directeur de la communication externe de Decathlon United. Nous sommes présents dans 70 pays, et chaque Decathlon national répond aux requêtes lorsqu'elles émanent d'universités, d'hôpitaux, de ministères ou d'autorités locales». Parmi elles, citons l'Institut polytechnique de Milan, ou l'Université de Stanford aux Etats-Unis. De nombreuses collaborations sont également en cours en France, siège de la marque.
À disposition des chercheurs suisses
Des acteurs très sérieux donc, à qui le détaillant, qui a mis au point le Easybreath, transmet gratuitement les brevets nécessaires, au premier rang desquels les plans 3D du tuba. «Les demandes sont si nombreuses que nous donnons la priorité aux autorités médicales, scientifiques ou politiques», précise Xavier Rivoire.
Contacté, le CHUV à Lausanne a exprimé son intérêt, en soulignant qu'une telle initiative n'était pas à l'ordre du jour, les respirateurs étant en quantité suffisante. «Si des demandes nous parviennent de la part de médecins, ingénieurs ou chercheurs suisses, nous les aiderons de la même façon que dans les autres pays», assure cependant Xavier Rivoire.
Decathlon Suisse n'a pour l'instant reçu aucune demande dans ce sens, et n'a pas noté de hausse de vente significative sur les masques Easybreath depuis le début de la semaine. Il décline toutefois «toute responsabilité (...) en cas d'utilisation à d'autres fins que la natation ou la plongée libre, et/ou en cas de modifications apportées au produit».
Ne les transformez pas vous-mêmes
La nouvelle ayant été diffusée sur Internet, Decathlon met en garde le public: le masque seul ne protège pas, il doit être adapté et ne peut l'être en bricolant chez soi. «Nous ne sommes pas un acteur de la santé et de la médecine, l'Easybreathe n'est pas, à l'origine, un produit médical mais bien sportif, et nous avons une responsabilité à assumer, insiste Xavier Rivoire. Nous ne pouvons pas interdire aux gens, à titre individuel, de commander le masque sur nos plateformes de e-commerce, mais nous leur déconseillons de procéder à des ajustements à titre individuel».
Decathlon n'est pour l'heure pas en pénurie de masques, et les entrepôts qui sont encore ouverts en contiennent suffisamment. Une production supplémentaire n'est pas à l'ordre du jour, si tant est qu'elle soit possible en ces temps de confinement.
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