Portrait de Rico PerriardLes mille et une vies de «poussin terrible»
Sportif, mélomane, commerçant, fêtard, rêveur… Il a donné du bec à tout va. À 82 ans, l’enfant de Pully continue de s’agiter.

«J’ai été un voyou.» Pourquoi ne le croit-on pas? Le sourire de Rico est désarmant, sa voix douce, ses yeux bleus, son eau fraîche et le fond de l’air doux. Difficile de se projeter à ses côtés dans la nuit vaudoise des années 50, cavalant les poches remplies de raisins devant la maréchaussée bien décidée à agripper les maraudeurs en herbe. Il désigne sur sa paume une cicatrice gagnée au barbelé d’un fil de fer, alors qu’il faisait passer les copains par-dessus. Gaulé, le Rico! «Le flic a été gentil. Et puis on volait des pauvres, comme nous, j’ai eu honte. Ça m’a servi de leçon.» Le principal côté voyou de Rico Perriard réside sans doute dans sa façon de vouloir en être un.