Mobilité lacustre à GenèveLes Mouettes Genevoises étoffent leur flotte électrosolaire
La compagnie inaugure «Hélianthe», un nouveau bateau pouvant accueillir 60 personnes.

Hélianthe, voici le nom de la dernière embarcation des Mouettes Genevoises inaugurée jeudi. Si elle porte le nom d’une fleur jaune cousine des tournesols, c’est notamment en référence aux panneaux solaires qu’elle déploie sur son toit. Car à l’image de deux de ses consœurs, construites en 2003 et 2004, Hélianthe fonctionne à l’électricité et à l’énergie solaire.
«Le bateau dispose de batteries qui sont rechargées pendant la nuit et de 40% de surface de panneaux solaires, indique le directeur général de la compagnie, Joël Charrière. Cela nous permet, surtout en été, de soulager nos batteries et de ne pas trop les recharger afin de prolonger leur espérance de vie.»
Baies vitrées
Présentée aux autorités et partenaires de l’entreprise lors d’une cérémonie qui s’est tenue sur le quai du Mont-Blanc en présence du conseiller d’État Serge dal Busco, la nouvelle embarcation a fait l’unanimité. Bien qu’elle mesure 16 mètres, soit quasiment la même longueur que les deux dernières arrivées de la flotte, elle semble bien plus spacieuse. Une impression due en grande partie aux baies vitrées qui ont été installées sur toute la hauteur de la cabine, offrant une vue imprenable sur le Léman.
Alors que son squelette a été construit en Pologne, l’ensemble des finitions, aménagements, appareils électriques et de propulsion ont tous été réalisés à Genève par l’entreprise verniolane Autos & Énergies. Au total, cette nouvelle embarcation aura coûté 1, 35 million. Une somme payée grâce à un prêt bancaire garanti par l’État, qui subventionne largement les Mouettes Genevoises.
«Nous sommes fiers d’avoir des bateaux qui peuvent naviguer treize heures par jour sans être rechargés.»
La compagnie créée en 1897 compte six embarcations (quatre qui circulent quotidiennement et deux de réserve). «Avec les années, les Mouettes sont passées du pétrole à l’essence, puis au diesel et à l’électricité», se réjouit son directeur.
Il ajoute: «Nous sommes fiers d’avoir des bateaux qui peuvent naviguer treize heures par jour sans être rechargés. Nous sommes une des seules compagnies au monde à avoir cette capacité. Cela est notamment dû au fait que nos Mouettes peuvent être alimentées n’importe où puisque les chargeurs sont incorporés aux bateaux.»
Quatrième exemplaire
Si tout va bien, l’ensemble de la flotte régulièrement active devrait avoir renoncé au carburant d’ici au début de l’année 2024. Ceci grâce à l’arrivée dans une année d’un dernier bateau à propulsion électrosolaire. Il mesurera 19 mètres et sera le plus grand de la compagnie.
Seules les deux embarcations de réserve continueront alors de fonctionner au diesel, pour des raisons économiques, précise Joël Charrière.
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