Finale des play-offLes Nyonnaises ne veulent pas jouer la finale mais la gagner
Face à un Elfic Fribourg qui n’a plus perdu depuis 21 rencontres, les joueuses du Rocher sont convaincues qu’elles peuvent réussir un exploit. Premier acte ce dimanche à Saint-Léonard.

Elfic Fribourg, qui vise après 2021 un nouveau quadruplé, peut-il glisser sur son parquet? Autrement dit, y a-t-il un risque que les joueuses de Saint-Léonard, qui n’ont plus perdu un match depuis le 18 décembre, tombent de leur piédestal? À Nyon, tout le monde veut croire à l’exploit dans cette finale des play-off qui débute ce dimanche, dans la salle du tenant de cette formation qui reste sur 21 victoires d’affilée. Comme c’était le cas avec l’équipe masculine de la Côte avant de se faire croquer en finale de la Coupe de Suisse par Olympic, les filles du Rocher sont prêtes à leur tour à renverser des montagnes, trente-huit ans après le dernier titre du club.
«Non, elles ne sont pas imbattables», avait lâché la joueuse ukrainienne Miriam Uro-Nillie, le 13 avril dernier, après avoir poussé les championnes dans les cordes (81-89), consciente que son équipe n’était pas très loin de s’imposer contre elles, comme ce fut le cas le 28 novembre dernier au Rocher. C’est aussi l’avis du coach Hakim Salem, qui en est convaincu, après avoir revu les images des derniers affrontements entre les deux équipes. Avec moins de pertes de balles, encore plus de rebonds gagnés et un taux de réussite maximal en attaque, le coup est jouable pour les Vaudoises, comme le souligne à son tour Caroline Turin, l’ex-internationale, devenue assistante dans son club formateur.
Caroline Turin, pourquoi Nyon va-t-il remporter cette finale du championnat?
Pourquoi pas? Parce qu’on a une belle équipe, qu’on défend fort et surtout qu’on possède un collectif sur lequel on peut s’appuyer. Oui, Elfic est favori, mais une finale ne se joue pas, elle se gagne. On va donc tout faire pour la gagner.
Lors de votre dernière confrontation contre les Fribourgeoises, vous n’avez d’ailleurs pas été loin de vous imposer, preuve que votre adversaire n’est pas invincible?
Absolument! On l’a déjà d’ailleurs fait une fois cette année. C’est un bon espoir. Et puis, vous l’avez dit, récemment on était avec elles dans le match, jusqu’au bout. Avec le coach, nous avons analysé nos erreurs et effectué des ajustements pour limiter nos déchets en fin de rencontre, quand Elfic a fait la différence en prenant ces huit points d’avance. On sait un peu ce à quoi on doit faire attention pour rester au contact ou prendre l’avantage le plus longtemps possible.
«On sait un peu ce à quoi on doit faire attention pour rester au contact ou prendre l’avantage le plus longtemps possible.»
Si on vous comprend bien, pour battre Elfic Fribourg, vous devez rendre une partition parfaite, on se trompe?
Je me souviens qu’à l’époque où je jouais encore, qu’on dominait avec Uni Neuchâtel, il nous était arrivé de perdre parce qu’on n’avait pas bien joué. Elfic va devoir réussir de bons matches contre nous pour remporter ce titre, mais nous aussi on peut réussir de belles performances et nous imposer trois fois!
En jouant la première partie à Fribourg, vous avez l’occasion d’effectuer le break d’entrée face à un adversaire qui aura peut-être plus de pression?
Dans une série à cinq matches, l’équipe qui a le désavantage de la salle doit essayer de gagner au moins une fois à l’extérieur, si ça peut être le premier tant mieux. C’est peut-être également un avantage pour nous d’être l’outsider. On a moins d’expérience qu’Elfic mais on doit profiter de cette finale et tout donner pour n’avoir aucun regret après.
«On a moins d’expérience qu’Elfic mais on doit profiter de cette finale et tout donner pour n’avoir aucun regret après.»
Votre public du Rocher, fidèle, va probablement vous suivre jusqu’à Fribourg ce dimanche, non?
On a un public fidèle c’est vrai et on espère bien qu’ils vont venir nous soutenir jusqu’à Fribourg et surtout dimanche prochain à Nyon. Ça va être une belle finale et, nous, on se réjouit beaucoup.

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