[38/42] À Vaud l’eauLes paysans ont renoncé à leurs cultures pour l’eau des citadins
Depuis plus de vingt ans, une quinzaine d’agriculteurs de Montricher ne plantent plus de céréales aux abords de la source du Morand, afin de préserver la qualité de l’eau avec laquelle les Morgiens se désaltèrent. Une démarche pionnière sponsorisée par la Confédération.

À Montricher, sur près de 180 hectares, comme sur les terres d’Alain Morel (à droite), il n’y a plus que de l’herbe, ou «de la prairie», qui pousse à proximité de la source du Morand. Elle apporte l’eau à des milliers de ménages morgiens, dont celui d’Alain Jaccard (à gauche), ingénieur de la Ville qui a mis en place ce concept novateur.
Odile Meylan
On aurait bien voulu être autour de la table lors des premières discussions, il y a plus de vingt ans, lorsque Alain Jaccard, l’ingénieur de la Ville de Morges et chef du service Infrastructures et gestion urbaine, a dû mettre sa plus belle cravate pour aller expliquer aux paysans de Montricher qu’il fallait changer leur manière de faire et renoncer aux engrais pour «nourrir» les champs qui bordent le Morand.