Communication plus humaineLes premiers masques 100% transparents seront produits à Genève d’ici à cet été
Un accord a été signé mardi entre l’État, l’entreprise genevoise Jean Gallay, M3 Groupe, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et la start-up HMCARE pour une fabrication locale.

Le masque nous protège des virus mais crée une distance sociale, une distance communicationnelle. Bonne nouvelle, les premiers masques chirurgicaux 100% transparents devraient arriver sur le marché d’ici à l’été 2021 et seront produits, non pas en Asie comme prévu initialement, mais dans le canton de Genève, annonce le Département du développement économique (DDE). Une première étape a été franchie ce mardi.
L’État, l’entreprise genevoise Jean Gallay, M3 Groupe, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et la start-up HMCARE ont signé un «Memorandum of Understanding», une promesse d’accord, non contraignante mais formelle, actant une production locale et à grande échelle facilitée.
Un peu plus cher
«Notre ambition est de proposer des masques (ndlr: transparents et à usage unique) le plus vite possible et au prix le plus bas possible, dans l’espoir que ce produit inédit devienne un nouveau standard mondial sur le plan sanitaire», relèvent, dans un communiqué, les chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) à l’origine de l’innovation, Thierry Pelet et Sacha Sidjanski, respectivement directeur général et cofondateur de la société en démarrage HMCARE. Le défi a été de concilier transparence, résistance et porosité.

Combien seront-ils vendus? Thierry Pelet expliquait en juillet «qu’en raison de la technologie complexe requise pour la fabrication du matériau, le masque, jetable, sera probablement 15% à 20% plus cher qu’un masque chirurgical de base.»
Les masques chirurgicaux transparents sont particulièrement demandés dans les milieux médicaux, afin d’améliorer la communication et le décryptage des expressions du visage. C’est notamment essentiel dans les soins pédiatriques et gériatriques mais aussi pour faciliter la lecture labiale pour les sourds et les malentendants. L’accord signé mardi vise toutefois à proposer à l’ensemble de la population l’accès à ces nouveaux masques.
Une idée née avant la pandémie
Le projet de masque transparent n’a pas attendu le Covid pour naître. L’idée a été lancée, il y a cinq ans, par Diane Baatard, une conteuse active dans le domaine de l’oncologie pédiatrique, pour humaniser les échanges avec les enfants malades. Depuis, la demande n’a cessé de croître.
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