Votations fédéralesLes réactions après le rejet de l'article sur les familles
Après le rejet de l'article constitutionnel sur les familles, les partisans ne s'avouent pas vaincus. Le camp du non y voit un «renforcement» de la famille.
Déçus, mais pas vaincus. Les partisans de l'article constitutionnel sur la famille tiennent à nuancer leur échec. Le «oui» du peuple indique qu'il «veut un changement», a déclaré Nobert Hochreutener, père du texte. Pour le camp du «non», la famille sort renforcée.
Les enfants sont mieux encadrés à l'intérieur de la famille que dans des structures externes, a déclaré la conseillère nationale Andrea Geissbühler (UDC/BE), à la télévision alémanique SRF. Le travail des parents qui s'occupent de leurs enfants est ainsi reconnu, ajoute-t-elle.
La conseillère nationale UDC estime que ce sont surtout les coûts «exorbitants» et la perte de leur propre responsabilité qui ont convaincu les citoyens. Et si une majorité d'entre eux a quand même accepté le texte, c'est parce que la population n'a pas été suffisamment informée, juge Andrea Geissbühler.
Autonomie des cantons
Stefan Brupbacher, secrétaire général du PLR, ne conteste pas que concilier vie familiale et vie professionnelle reste un objectif important. Mais les cantons et les communes doivent rester seuls compétents dans le domaine de la politique familiale. L'échec du texte à la majorité des cantons montre qu'ils n'apprécient pas de voir leur autonomie attaquée, surtout en Suisse alémanique.
Reprenant Stefan Brupbacher au mot, le Club suisse des parents de Pro Juventute veut solliciter le secteur privé afin de faciliter la conciliation de la famille et du travail. L'association estime que «les entreprises en particulier doivent prendre leur responsabilités», en favorisant par exemple le temps partiel ou en mettant à disposition des structures d'accueil.
Plusieurs essais nécessaires
Les partisans de l'article sur la famille rappellent que leurs adversaires ne pourront pas «faire comme s'il y avait eu deux 'non'», remarque Norbert Hochreutener. Fataliste, Lucrezia Meier- Schatz, conseillère nationale (PDC/SG) et directrice de Pro Familia, note que «parfois, il faut plusieurs essais jusqu'à ce qu'on atteigne le but», surtout pour des projets touchant à la politique sociale.
L'ancien conseiller national PDC avoue cependant être «étonné» par le résultat de ces votations. Le Bernois ne pensait pas que la polémique lancée par l'UDC fonctionnerait. Plus qu'un «röstigraben», la conseillère aux Etats (PS/GE) Liliane Maury Pasquier observe une différence entre cantons urbains et ruraux. Ce sont surtout ces derniers qui ont rejeté le texte, analyse-t-elle.
Pour autant, les partisans de l'article pour la famille ne «veulent pas en rester là», estime Liliane Maury Pasquier. «Toujours plus de femmes travaillent à l'extérieur. Il faudra bien le prendre en compte», juge-t-elle.
Et d'évoquer une nouvelle piste: faire une loi fédérale plutôt qu'un article constitutionnel, car elle n'a pas besoin de la double majorité pour être acceptée. De nouvelles interventions parlementaires au niveau fédéral seront déposées dans «quelques années», assure Lucrezia Meier-Schatz, sans donner plus de détails.
ats
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