Les réalités contrastées des imams du canton de Vaud
En août dernier, une prière de rue jetait une ombre sur la gestion d'une mosquée lausannoise. Passé la polémique, une question: qui sont ceux qui encadrent les fidèles du canton?

Une prière de rue, à Lausanne, devant la mosquée du quartier de Prélaz. Il y a quelques semaines, c'est ce que montrait une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Dans un climat général de crainte face aux dérives islamistes, l'épisode a créé la polémique, forcément. L'Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) s'est empressée de prendre position: il ne s'agissait pas d'une prière de rue, seulement de fidèles poussés sur le pas de la porte faute de place à l'intérieur. Quant aux autorités, elles se sont fendues d'un rappel à l'ordre sur l'utilisation de l'espace public. Affaire classée? Pas tout à fait. Dotée d'une gestion opaque, animée par un tournus d'imams bénévoles, la mosquée de Prélaz avait bien d'autres problèmes. Membre de l'UVAM, elle a été suspendue par la faîtière vaudoise, qui l'aide depuis à se reprendre en main. L'épisode a certes braqué les projecteurs sur la réalité chaotique d'une salle de prière. Mais toutes les mosquées vaudoises sont-elles logées à la même enseigne?