Le retour du castor est plébiscité par 92% de la population suisse. Son influence positive sur l'aménagement du territoire et sur la biodiversité est particulièrement appréciée. Ce sont les conclusions publiées lundi d'un sondage de l'institut gfs- zürich commandé par Pro Natura.

Quelque 78% des sondés estiment que le castor augmente par son travail de rongeur la valeur du paysage. Son influence positive sur la biodiversité est saluée pour sa part par 86% des personnes interrogées. Il contribue à la protection de l'habitat des amphibiens menacés et des libellules rares en retravaillant les berges des cours d'eau, souligne Pro Natura dans un communiqué.

Quelque 91% désirent que le rongeur bâtisseur reste protégé. Plus des deux tiers des sondés (68%) se montrent sceptiques à l'égard des tirs de castors ou les rejettent carrément. Le rongeur suscite en effet le mécontentement de certains agriculteurs en s'attaquant aux cultures de betteraves sucrières, et de propriétaires en abattant des arbres sur leur terrain.

L'institut gfs-zürich a interrogé en mars dernier 1013 personnes, dont 75% en Suisse alémanique et 25% en Suisse romande. Un total de 501 hommes pour 512 femmes s'est exprimé. L'institut précise avoir interrogé 260 personnes vivant en ville, 394 en agglomération et 359 dans la campagne. Conclusion: le castor est autant apprécié par les habitants des zones urbaines que par ceux des zones rurales.

Le nombre de castors en Suisse est estimé à quelque 1600 bêtes, selon les dernières statistiques officielles de 2007-2008. Pro Natura évalue qu'à ce jour ils pourraient déjà être 2000.

ats