JO 2022Les Suisses se ratent au combiné, Alexis Pinturault aussi
Alors que le Français a peut-être bien perdu plus qu’une épreuve remportée par Johannes Strolz, les Helvètes ont promis de relever la tête lors du géant de dimanche.

Aux Jeux, surtout à Pékin, il suffit parfois d’un mauvais numéro de dossard, d’une erreur de trajectoire, d’une chute ou d’un mauvais coup de vent pour qu’un gros espoir de médaille s’envole, qu’un athlète qui n’a encore jamais été pris la main dans le sacre se rate encore une fois. «J’ai tout donné et je me retrouve quatrième», peste Justin Murisier, qui figurait parmi les sérieux candidats de ce combiné, ce jeudi à Yanqing.
Le Bagnard de 30 ans est forcément déçu. Mais il n’a rien à se reprocher. Tout comme son coéquipier Loïc Meillard, qui a été éliminé lors du slalom alors qu’il cherchait lui aussi une médaille. «Après la descente de ce matin je devais prendre des risques et attaquer, c’est ce que j’ai fait et ça n’a pas passé.» Idem pour Luca Aerni tandis que Yannick Chabloz a fini sa journée sur une luge et à l’hôpital de Pékin, l’avant-bras gauche fracturé. Les Jeux peuvent être parfois douloureux.
«J’ai vécu pire qu’une 4e place aux JO. Je me suis cassé le genou à quatre reprises, les deux épaules et le dos, j’ai eu assez de problèmes dans ma carrière sans vouloir m’abattre sur mon sort après ça.»
Après le super-G, où Marco Odermatt et Beat Feuz nourrissaient de grandes ambitions, les Helvètes sont encore passés à côté. «J’ai vécu pire qu’une 4e place aux JO, relativise Murisier. Je me suis cassé le genou à quatre reprises, les deux épaules et le dos, j’ai eu assez de problèmes dans ma carrière sans vouloir m’abattre sur mon sort après ça, j’ai encore le temps de tourner la page avant le géant.» À l’instar d’Odermatt, il est prêt à relever la tête, «le couteau entre les dents».

Alors que derrière lui on «envoie» l’hymne autrichien, que sur la plus haute marche du podium de ce combiné Johannes Strolz, si ému, verse une larme, Alexis Pinturault s’effondre à son tour en sanglots. Le Français, qui a chuté dans ce slalom après avoir raté sa descente, vient de rejoindre les médias de son pays. «Désolé…» s’exclame-t-il avant de se prendre la tête entre ses mains. «Il y a de la déception et de la tristesse, j’ai connu des jours meilleurs.»
Après trois épreuves, le vice-champion olympique du combiné de PyeongChang, qui est venu en Chine pour récolter enfin l’or qui manque à son palmarès, est peut-être bien conscient qu’il a perdu plus qu’une course ce jeudi dans les montagnes pékinoises. À la suite de sa chute et d’examens médicaux rassurants, le Savoyard, qui a entendu un craquement, ne souffre finalement «que» d’un traumatisme de l’épaule droite.
«Dans ma carrière, il y a des hauts et des bas, des moments de joie et de douleurs, poursuit le dernier lauréat de la Coupe du monde. C’est pour ça que j’aime le sport mais que c’est dur en tant qu’athlète. Mais je suis plutôt optimiste quant à ma possibilité d’être au départ du géant. Maintenant, j’ignore encore si je serai à 100%!»
«Dans ma carrière, il y a des hauts et des bas, des moments de joie et de douleurs. C’est pour ça que j’aime le sport mais que c’est dur en tant qu’athlète.»
Vainqueur de quatre des cinq géants de l’hiver, Marco Odermatt sera le grand favori ce dimanche, bien décidé à sauver ses Jeux sur la dernière chance qui lui est offerte après avoir raté son virage en super-G. «Moi aussi je suis en forme olympique, prêt à envoyer deux grosses manches!» a promis Justin Murisier. Tout espoir est permis. Il suffirait en effet d’un coup de vent ou d’un bon numéro de dossard.
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