Les technologies numériques pour améliorer notre mobilité?
Mathias Paquier propose des pistes pour résoudre le problème des transports saturés.
La Suisse va investir quelque 12 milliards de francs dans l'amélioration de ses infrastructures de mobilité. Le digital, malgré sa rapide émergence et l'énorme potentiel qu'il représente, est absent de ce programme. C'est dommage: bien utilisée, la mobilité combinée au digital peut efficacement contribuer à résoudre le problème de nos transports saturés aux heures de pointe.
À l'aube de la ville intelligente (smart city), le recours à des solutions qui prennent en considération les variations des flux de trafic est une évidence. La mise en place de feux de signalisation ou de panneaux indicateurs s'adaptant automatiquement à l'importance du trafic permettrait de fluidifier la circulation et de limiter ainsi les risques d'embouteillages. De tels projets ont notamment été initiés à Lyon, à Singapour et dans d'autres centres urbains à travers le monde.
Dans une société où une voiture transporte en moyenne 1,1 passager aux heures de pointe, le développement de la mobilité partagée doit également être encouragé au maximum. Par exemple, une piste d'autoroute pourrait être réservée au covoiturage et aux adeptes de l'autopartage, tels que les clients de Mobility. L'intégration des réseaux de transports publics et des parkings-relais aux systèmes de navigation des véhicules individuels – et des smartphones en général – permettrait aussi d'optimiser nos déplacements.
«Mieux répartir la circulation sur l'ensemble de la journée, tout en favorisant le transfert vers une mobilité partagée»
La tarification dynamique, qui consiste à facturer le trajet d'une voiture en fonction des créneaux horaires, des itinéraires et des kilomètres effectués, est aujourd'hui rendue possible par l'innovation technologique. Des projets pilotes ont démontré que cet outil peut être efficace pour mieux répartir la circulation sur l'ensemble de la journée, tout en favorisant le transfert vers une mobilité partagée.
Nous sommes néanmoins d'avis que cette tarification dynamique ne doit pas prendre la forme d'une taxation supplémentaire et rester financièrement globalement neutre, tant pour l'État que pour les citoyens. Un système de compensation devrait être institué, afin de ne pas pénaliser les utilisateurs qui n'ont pas d'alternative.
Des solutions techniques existent et notre région dispose de toutes les compétences nécessaires au développement des mesures précitées au sein de ses instituts de recherche, ou de start-up prometteuses.
La mise en place d'une mobilité intelligente a par ailleurs l'avantage d'être réalisable beaucoup plus rapidement que les adaptations d'infrastructures. Nous ne nions pas la nécessité de certaines infrastructures, mais elles prendront vraisemblablement plusieurs décennies et elles ne régleront pas la question du développement d'une mobilité responsable et écologique.
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