Ancien de Samsung, LG et HTC, Daniel Meier pilote la métamorphose du géant de Shenzhen Huawei en Suisse. Son dernier P20 Pro affiche des prix comparables aux modèles Samsung ou Apple les plus chers.

Votre mission, vous départir d'une image «produit chinois». Cela marche?

Cela fait un peu plus de deux ans que nous avons entamé ce virage, abandonnant les smartphones à moins de 150 fr. pour le haut de gamme, notamment par le biais d'un partenariat avec Leica. En incluant les laptops, nos ventes d'appareils électroniques en Suisse atteignent le double de l'an dernier. J'ai l'impression de revivre l'époque où j'étais agent commercial pour les mobiles Samsung en Suisse, au début des années 2000…

Quelle est l'importance des appareils grand public dans ce groupe de 180 000 employés?

Les équipements pour réseaux représentent 50% de nos ventes, 40% étant maintenant générées par les produits grand public. L'an dernier, notre chiffre d'affaires mondial a atteint 92,5 milliards, contre 40 milliards il y a cinq ans.

Huawei en Suisse, c'est combien de personnes?

Trois cent cinquante collaborateurs – avant tout sur l'équipement des réseaux mobiles de Sunrise ou Swisscom. Pour les mobiles et les ordinateurs portables, notre équipe commerciale compte seize personnes. Quand j'ai commencé en 2012, j'étais seul…