Menaces de renvoiLes victimes de violence conjugale risquent l’expulsion
Une femme a failli perdre son permis de séjour après avoir quitté un mari violent. Des élues appellent à mieux protéger les victimes étrangères de violences domestiques. Une initiative parlementaire a été déposée.

Le projet de Léonore Porchet (ci-dessus) s’adresse aux femmes non-européennes, moins bien protégées par la loi.
Odile Meylan
Samia* est arrivée en Suisse il y a quelques années pour vivre avec son mari. Les coups n’ont pas tardé. Après des mois de «tortures», dont une tentative d’étranglement, c’en était trop. Elle quittait son domicile et trouvait refuge dans un centre vaudois pour victimes de violences domestiques. «Je me suis convaincue qu’il allait peut-être changer, que c’était moi la fautive. Au bout d’un moment, je n’en pouvais plus», raconte-t-elle, la voix nouée.