Les vins suisses peuvent enfin rêver
En accueillant à Aigle le Concours mondial de Bruxelles, une des dégustations les plus prestigieuses du monde, les vins suisses – et particulièrement vaudois – ont fait coup double. D'abord parce qu'ils ont pu présenter pendant quatre jours leurs vignobles et leurs crus à 350 jurés de 50 pays, des journalistes, des courtiers, des œnologues qui connaissaient mal notre production. Une opération en marge de la compétition très bien organisée par le comité local du concours.
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Mais, surtout, accueillir la dégustation à Aigle a incité beaucoup de vignerons suisses à présenter leurs vins, trois fois plus que d'ordinaire, soit 600 échantillons. Et la récompense est venue, avec 172 médailles suisses, dont 75 vaudoises, et le titre ultime pour un chasselas de Yens-sur-Morges à 9 fr. 80 sacré révélation suisse 2019. Bien sûr, on pourra arguer que, comme dans chaque concours vinicole, 30% des candidats sont récompensés, proportion qu'on retrouve dans les résultats helvétiques. Bien sûr, on sait qu'obtenir une des 2724 médailles de Bruxelles 2019 est encourageant mais que ce n'est pas exceptionnel et que c'est donc difficile à «marketer» et à communiquer.
Voir que nos vins dans leur ensemble tiennent parfaitement leur place dans une compétition internationale relevée donne de la confiance tant aux producteurs suisses – parfois un peu trop modestes – qu'aux consommateurs du pays qui trouvent parfois que la vigne est plus verte ailleurs. Quand on sait que la consommation nationale ne cesse de s'éroder, c'est un signal positif fort adressé aux acheteurs.
La Suisse, vingtième pays producteur mondial de vins, montre donc qu'elle propose de beaux crus. Mais, hélas, ils sont souvent à des prix trop élevés en comparaison du moyen de gamme international. Si les Helvètes veulent exporter un tout petit peu plus que ce qu'ils font aujourd'hui (moins de 1%), ils ne peuvent donc viser que la qualité. Et continuer d'obtenir une reconnaissance internationale par le biais de campagnes et de concours. Au moins, ils peuvent rêver.
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