Les vœux de 80 adolescents pour l'avenir du canton
Ce week-end, la Session des jeunes a réuni des Vaudois entre 13 et 20 ans à Lausanne. Ils ont notamment débattu sur le thème «Vaud 2035».

Qui mieux que des adolescents peuvent dire ce qu'ils souhaitent pour l'av enir du canton? Samedi et dimanche, 80 jeunes Vaudois se sont réunis pour débattre du sujet Vaud 2035 – et de trois autres (lire ci-contre) – et élaborer des propositions dans le cadre de la 2e Session des jeunes. Les textes acceptés en plénum ont été transmis au Bureau du Grand Conseil, dans l'espoir d'y être relayés.
Et l'avenir du canton passionne ses jeunes habitants. «Il a fallu faire deux groupes pour Vaud 2035 tellement il y avait d'inscrits», témoigne Frédéric Cerchia, délégué cantonal à l'Enfance et à la Jeunesse. Samedi à la HEP, les participants, âgés de 13 à 20 ans, ont commencé par échanger leurs vues entre eux. Puis un expert, Pierre Imhof, chef du Service de l'aménagement du territoire, est venu exposer les grands enjeux de la planification cantonale. Enfin des paires de députés ont écouté et donné leur avis sur leurs propositions.
L'écologie en trame de fond
Trois sujets ont mobilisé le groupe de dix qui recevait les députées Claire Attinger Doepper (PS) et Claire Richard (Vert'Lib): la mobilité, l'aménagement et la durabilité. Au rayon de la mobilité, on a parlé gratuité des transports publics, voitures en commun, vélos en libre circulation… Des limitations de population dans certaines communes, la surélévation des immeubles ou l'aménagement des toits ont nourri les discussions autour de l'aménagement. Et l'éducation à l'écologie et à la politique a été abordée sur fond de durabilité.
Finalement, c'est ce dernier thème que le groupe a décidé de porter devant le plénum dimanche, avec cet intitulé: «Introduire un cours mensuel (une période) pour la sensibilisation sur un thème libre à l'école.» Une deuxième proposition est d'aménager plus d'espaces de rencontres dans les communes.
Professionnalisme désarmant
Dans la salle du Grand Conseil, les huitante jeunes ont débattu, puis proposé des amendements. Avec un professionnalisme désarmant, et parfois déjà une couleur politique affichée. Dans les rangs, certains se sont élevés contre l'idée: «Les profs nous incitent à adopter leur pensée! Mieux vaut que les jeunes apprennent par eux-mêmes.»
Rapporteuse du groupe, Sarah Dubath, 14 ans, a reconnu qu'«il est important que les adultes nous donnent un point de vue neutre à l'école».
De fil en aiguille, trois amendements ont passé la rampe: le fait de faire venir des spécialistes d'avis politiques variés, lors de deux cours mensuels au lieu d'un et dans le cadre de l'école obligatoire.
La veille, Claire Richard avait repéré la proposition, encore en friche. «Je vais déposer une interpellation concernant les cours de citoyenneté et la sensibilisation à l'écologie», a promis la députée. De quoi conforter Cyril Schlaefli, 13 ans, dans sa découverte du réseautage: «Parler directement à un député donne l'impression qu'on va avoir un effet.»
De futurs députés?
Claire Attinger Doepper a surtout été épatée par les questions «extraordinaires» des jeunes de la Session. «Et qu'ils soient enfermés là avec un temps pareil, ça me scotche!» Alexandre Rydlo (PS), présent dans un autre atelier, a surtout constaté que «la relève au Grand Conseil est assurée!»
Certains passeront sans doute par la Commission des jeunes, un parlement bis réservé aux 14-18 ans. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 30 avril (www.cdj-vaud.ch).
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