À l’arrêt pendant le semi-confinementLes Yéniches ont doublement subi le virus
Même Suisses, les gens du voyage ont été plus mal accueillis que jamais, pour offrir leurs services en porte-à-porte et pour trouver des aires où s’arrêter.

«On a fait 300 demandes avant de trouver un endroit où s’installer.» En temps normal, Fabrice Birchler sait combien il est difficile de convaincre une commune d’accueillir un convoi de caravanes. À l’annonce du semi-confinement, en mars, les choses sont devenues plus compliquées que jamais. Membre de la communauté des gens du voyage suisses, les Yéniches, il a pu trouver une solution à Nyon dans un premier temps, avec sa femme et ses deux enfants. Puis il a dû partir pour Lausanne fin avril, où il occupe le parking de Bellerive avec une dizaine d’autres familles. «On peut rester jusqu’à mardi, mais on ne sait toujours pas où aller.»