Drôle de manière de «célébrer» son centenaire. Avec 34 petits points amassés en 29 matches – et seulement 11 victoires –, le LHC est bien loin des promesses faites il n’y a pas si longtemps par ses ambitieux dirigeants. Alors que la mi-parcours vient d’être dépassée, même le plus inconditionnel des fervents supporters de la Section Ouest n’ose plus croire aujourd’hui à une qualification directe pour les séries éliminatoires, objectif annoncé en début de saison.
À l’heure d’en découdre ce mardi (19 h 45) avec un CP Berne en redressement, les hommes de Geoff Ward ne voient guère que le modeste HC Ajoie, qu’ils affronteront du reste vendredi, dans leur rétroviseur.
Pas grave finalement, puisque c’est résolument vers l’avant que Lukas Frick et ses coéquipiers doivent porter leur regard pour tenter d’arracher une hypothétique place en pré-play-off. Cette dernière permettrait au club de ne pas faire moins bien qu’au printemps dernier. Et à des partisans moins fidèles que par le passé de rêver encore un peu en imaginant autre chose qu’une nouvelle désillusion.
Fort de ce douloureux constat, celui qui fut sans doute un temps le «meilleur public de Suisse» s’est mis à bouder les travées de la très belle Vaudoise aréna. Difficile de lui en vouloir: avec cinq petites victoires en quinze sorties, les raisons d’en quitter les travées sourire aux lèvres ont été tellement rares depuis septembre.
«En arrachant une hypothétique place en pré-play-off, le club parviendrait au moins à ne pas faire moins bien qu’au printemps dernier.»
Mais l’histoire du LHC est faite de hauts et de bas. Depuis ses premiers coups de patin sur la glace de Sainte-Catherine, au Chalet-à-Gobet. À se demander si la fâcheuse tendance de cette équipe à se brancher sur courant alternatif n’est finalement pas la marque de fabrique des Lions.
En atteste la lecture de l’ouvrage qui vient de sortir à l’occasion des 100 ans d’un club que les sportifs vaudois voudraient voir plus alerte. Mais ses pages sont aussi noircies d’exploits signés par les anciens rouge et blanc. Présents dans l’enceinte lausannoise le 10 décembre dernier, certains d’entre eux semblent avoir inspiré leurs successeurs.
En dominant Zurich lors de leur dernière sortiew, les Lions version 2022 ont en tout cas confirmé le léger mieux entrevu depuis l’arrivée de leur coach canadien début novembre. Ils ont même donné l’impression que sportivement, cette année du centenaire pourrait s’achever mieux que ce qu’il transparaît du classement actuel. Et pourquoi ne pas placer le LHC sur de bons rails alors qu’il écrit les premières lignes de son deuxième siècle.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Éditorial – LHC, ce centenaire qu’on voudrait plus alerte
Alors qu’il ne reste que deux rencontres avant la fin de l’année marquant les 100 ans du club, les hockeyeurs lausannois sont en deçà des attentes placées en eux. Mais il est encore temps pour se relancer.