Hommage à Elizabeth IILilibeth, les Anglais, et nous
La reine se voulait un lien entre eux, les Britanniques, leur histoire, intime, fantasmée ou déclinante. Mais la reine était aussi un lien entre l’Angleterre et le monde.
Hommage à la reine à la Cathédrale Saint-Paul de Londres, le 9 septembre.
PAUL CHILDS/POOL/AFP
La lumière ne se fait que sur les tombes, s’égosillait Ferré, qui n’aimait pas les têtes couronnées. Mais la force émotionnelle de cette lumière a surpris, là-bas comme ici, jeudi, quand c’est arrivé. Une reine, si souvent chapeautée en couleurs bleue, jaune, rose, verte, mauve, est passée dans le noir sans un mot. Bal tragique à Balmoral. Une dynastie persiste, pas la moindre anicroche, tout suit son cours, mécanique belle et costumée de sombre, une marche après l’autre, une déclaration après l’autre.
