EssaiL’intelligence artificielle ne nous veut aucun mal. L’humain, en revanche…
Naviguant entre sciences humaines et informatique, le Suisse André Ourednik rappelle la véritable essence des machines apprenantes. Son livre «Robopoïèses» s’avère idéal pour étriller les fantasmes à propos de l’I. A. toute-puissante.

«Pour commencer, je n’ai aucune envie d’anéantir les humains.» Par ces quelques lignes débutait le premier article de presse jamais écrit par une intelligence artificielle. Publié en septembre 2020 par le quotidien anglais «The Guardian», le texte rédigé par GPT-3, logiciel dont le développement a été financé en partie par Elon Musk, n’avait, somme toute, guère d’informations cruciales à nous transmettre. Sinon le fait d’exister. D’ailleurs, il aura fallu l’intervention de rédacteurs en chair et en os pour en donner une version présentable. Soulagement globalisé. Les journalistes n’ont pas dit leur dernier mot.