Politique communaleL’intrigante syndicature bicéphale d’Yverdon
Coup de communication ou idée géniale pour la politique de milice? La «cosyndicature» que proposent deux municipaux après leur élection n’a pas fini de faire parler d’elle.

Annoncée le premier avril dernier, l’intention des deux grands gagnants des élections yverdonnoises que sont la Verte Carmen Tanner et le socialiste Pierre Dessemontet de diriger la deuxième ville vaudoise en «cosyndicature» a fait son petit effet dans le monde politique qui s’interroge. Coup médiatique ou réelle innovation pour les communes vaudoises?
Reprenons. Le socialiste, vice-président du PS Vaud, compte endosser le titre de syndic, tandis que l’écologiste prend celui de vice-syndique. Les deux édiles entendent se répartir les charges, le taux de travail (passant tous deux à 80%, alors que le syndic yverdonnois était normalement à temps plein) ainsi que les représentations avec équité. «J’avais émis l’idée de renforcer le rôle de la vice-syndicature, mais Pierre Dessemontet l’a prolongée en proposant de nous aligner», souligne Carmen Tanner, qui réfute ainsi toute idée d’une manœuvre destinée à éviter un duel fratricide.