Élections fédéralesL’octogénaire POP lance deux jeunes candidats
La présidente du parti, Anaïs Timofte, 31 ans, et Zakaria Dridi, 21 ans, défendront les couleurs popistes pour l’élection au Conseil des États.

Le Parti ouvrier et populaire vaudois (POP) a été fondé le 21 mai 1943 à Lausanne. Il souffle ses 80 bougies en 2023. Cette année sera également marquée par les élections fédérales en octobre. Ce lundi, le parti a présenté ses candidats au Conseil national et au Conseil des États.
Le POP lance dix-neuf personnes dans la course à la Chambre du peuple. «Notre liste donne la part belle aux travailleuses et aux travailleurs, estime Anaïs Timofte, présidente du POP. Il y a un écart grandissant entre le profil socioéconomique des parlementaires et la population. C’est une préoccupation centrale pour nous. Les élus défendent des intérêts ultraminoritaires.» La liste compte neuf femmes et dix hommes. La moyenne d’âge est de 42 ans.
Une politologue et un informaticien
Pour le Conseil des États, les popistes présentent Anaïs Timofte, politologue de 31 ans, et Zakaria Dridi, informaticien et assistant parlementaire de 21 ans. Les deux candidats sont également têtes de liste au Conseil national. Anaïs Timofte s’est déjà présentée aux États en 2019. Son jeune colistier, membre de la Grève du climat, est passé devant le Tribunal des mineurs en 2019 pour avoir manifesté dans les locaux de Retraites Populaires.
«Nous défendons une écologie solidaire, explique Zakaria Dridi. Nous voulons un désinvestissement dans les énergies fossiles et la souveraineté alimentaire.» Pour cette campagne, le POP souhaite aussi défendre le pouvoir d’achat par le blocage des prix des denrées de bases, la fusion du 1er et du 2e pilier du système de retraites, des transports publics gratuits et le maintien de la Suisse hors de l’Union européenne et de l’OTAN.
Du monde à gauche
À gauche, les socialistes et les Verts ont été les premiers à sortir du bois avec les candidatures de Pierre-Yves Maillard et de Raphaël Mahaim pour le Conseil des États. «Ce sont deux hommes bien installés, c’est très critiqué dans les milieux de gauche», note Anaïs Timofte. Plus récemment, les jeunes Verts ont lancé la candidature d’Angela Zimmermann et des candidats d’Ensemble à Gauche, notamment, sont encore attendus.
Pour le Conseil national, il devrait y avoir un apparentement général à gauche, comme cela était le cas lors des précédentes élections fédérales. En 2019, la liste POP pour le National a obtenu 1,38% des bulletins et les deux candidats aux États de l’époque, Anaïs Timofte et Bernard Borel, environ 2,5% des voix.
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