Carte blanche au BCV Concert HallL’Odyssée enchantée de Laurène Paternò
La cantatrice franco-italienne, lauréate du Prix Kattenburg 2019, a imaginé un récital de chant en forme de voyage initiatique. À découvrir le 30 octobre à Lausanne.

Une «Odyssée onirique», tel est le titre du spectacle offert ce samedi 30 octobre par la Haute École de Musique de Lausanne (HEMU) à son ancienne étudiante Laurène Paternò, lauréate en 2019 du 1er prix du concours de chant Kattenburg. La jeune soprano, qui a suivi toute sa formation à Lausanne, a eu carte blanche pour imaginer et créer un récital hors normes. La Franco-italienne s’est fait une belle place à l’Opéra de Lausanne comme choriste dès 2015 puis comme soliste avec des rôles de plus en plus importants, jusqu’à «Dédé» cet été, où elle incarnait une touchante Denise, et où elle montrait déjà une grande aisance à danser.
Une vie en accéléré
Aujourd’hui, il n’est plus question de programmer un tour de chant en alignant les mélodies accompagnées d’un seul piano. Il faut raconter une histoire et ratisser large dans l’histoire de la musique. «J’ai envie de raconter une vie imaginaire en accéléré, suggère Laurène Paternò. Le spectacle s’ouvre et se referme dans l’univers du rêve, grâce à un air de «La Somnambule» de Bellini. J’y croise un autre personnage, le danseur Nik Folini, et j’y chante aussi du répertoire latin, des traditionnels siciliens et, à la fin, «Gracias a la vida». Mes origines m’ont fait chanter autre chose que le classique. Avant, je faisais de la variété et j’ai toujours entonné des chansons siciliennes avec mon grand-père.»
«Mes origines m’ont fait chanter autre chose que le classique.»
Laurène Paternò avait d’ailleurs déjà défendu ce répertoire traditionnel lors de ses examens à la HEMU sous la houlette de Stephen MacLeod. La native de Chambéry avait interprété ces entêtantes mélodies méditerranéennes avec les musiciens qui l’accompagnent dans ce projet: le guitariste Lorenzo Reggiani, l’accordéoniste Augustinas Rakauskas, le pianiste Jean-Philippe Clerc et le mandoliniste Giovanni Merisi pour un unique titre, l’emblématique «Mi votu e mi-rivotu»: «C’est le moment le plus bouleversant du voyage, mais sans pathos.»
Lausanne, BCV Concert Hall
Sa 30 octobre (17 h)
www.hemu.ch
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