L'Ouest esquisse son visage d'ici à 2040
Le district dévoile sa vision conjointe en matière d'urbanisme, alors que le boom démographique s'accélère.

Le document est a priori indigeste, avec ses 160 pages de textes, tableaux, schémas et graphiques. Il recèle pourtant une foule d'informations qui dessinent le visage actuel, mais aussi futur, de l'Ouest lausannois. Du 12 février au 12 mars, les huit communes du district mettent en consultation publique leur plan directeur intercommunal (PDi). Autrement dit, elles soumettent à la critique leur vision commune en matière d'urbanisme à l'horizon 2040.

Urbanisation ciblée
Fruit d'un travail de longue haleine, le document pose d'abord plusieurs diagnostics avant de détailler des stratégies pour y faire face. Parmi les constats, on relève surtout que la population du district, chiffrée à 72'170 habitants en 2015 augmentera de 50% ces 20 prochaines années, avec une accélération marquée jusqu'en 2030. Cette poussée de croissance ira surtout remplir les grands quartiers déjà en développement, notamment à Malley ou à Bussigny-Ouest. Les 10 années suivantes seront plus calmes, mais l'Ouest lausannois devrait tout de même compter 113'000 âmes en 2040. De manière très concrète, le PDi désigne les zones mêlant logements et activités où cette croissance pourra se déployer à l'avenir (voir carte). «Nous souhaitons renforcer les centralités, afin de pouvoir maintenir des espaces calmes comme par un effet de miroir», relève Tinetta Maystre, municipale chargée de l'Urbanisme à Renens.
Ces espaces «calmes», soit préservés de la densification, ce sont d'abord des espaces verts à créer ou à développer, qui sont eux aussi identifiés dès maintenant par le PDi, par exemple à proximité du Vortex, à Chavannes, ou sur le campus de l'université. Parmi les zones à protéger, le PDi inclut également les vieux bourgs villageois, qui font le patrimoine du district. Mais il désigne aussi des quartiers qui, sans être des fleurons architecturaux, devront garder leur caractère. Dans la liste, on reconnaît les barres d'immeubles de Florissant, à Renens, et celles de Mont-Goulin, à Prilly. Outre la mobilité, l'environnement, ou encore l'énergie, le PDi aborde encore la question des zones d'activités, pour lesquelles une pénurie est annoncée à l'horizon 2030. Des secteurs comme la Croix-du-Péage à Villars-Sainte-Croix, l'Arc-en-Ciel, à Crissier, ou Malley-Galicien, à Prilly, seront ainsi clairement réservés aux entreprises et seront amenés à se densifier.
Sonder la population
La consultation qui s'ouvre ces prochaines semaines doit permettre de sonder la population à un stade relativement précoce et, éventuellement, d'adapter le PDi. Une séance d'information est organisée le 12 février, à 20 h, à la salle de spectacle de Renens. Elle sera suivie de divers stands et ateliers à travers le district. Le PDi sera ensuite soumis aux services du canton, puis mis en consultation publique une deuxième fois, avant d'être soumis aux Conseils communaux et enfin, au Conseil d'État. Il devrait entrer en vigueur dès l'automne 2020.
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