Changements dans le ChablaisL’UDC et le PLR en fâcheuse posture à Bex
L’union des partis Avançons et Ouverture a payé: le duo place ses trois candidats parmi les sept premiers rangs. Le PS pourrait également reprendre un troisième siège.

La droite traditionnelle a vécu un dimanche noir dans la Cité du sel, où douze candidats se disputent les sept fauteuils municipaux. La prime au sortant n’a pas été accordée à Pierre-Yves Rapaz: l’ex-député et candidat malheureux au Conseil d’État en 2011 n’a obtenu que 26,2% des voix. Il pointe au 10e rang; son colistier Christoph Roesler finit à la douzième et dernière place. Le PLR fait à peine mieux: si le sortant Emmanuel Capancioni se hisse à la 3e place (40% des voix), Carmen Dubois et Philippe Sarda sont largement distanciés.
Le très bon résultat réalisé par la liste commune d’Avançons et Ouverture explique en partie ce camouflet: «Ces partis ont fait un bond en avant, estime Pierre-Yves Rapaz. Il y a cinq ans, nous étions apparentés au 2e tour; il est logique qu’ils prennent plutôt des électeurs à droite.» Pour autant, l’édile insiste: «La partie n’est pas jouée, personne n’est élu. Il va y avoir un brassage des cartes d’ici au second tour.»
Se dirige-t-on vers un apparentement comme en 2016? Réponse lundi soir. Mais la donne est bien différente cette année: galvanisés par ce bon score, Avançons et Ouverture voudront-ils continuer à voler de leurs propres ailes? «Rien n’est décidé à ce stade, répond Daniel Hediger. L’objectif pour nous est de placer nos trois candidats à la Municipalité; il reste inchangé.» Pour le municipal, les «Bellerins ont été sensibles à cette alliance de compétences».
Le PS résiste aux Verts
Autre changement par rapport à 2011: le Parti socialiste a repris du poil de la bête. «Ses électeurs ont voté en bloc», analyse Emmanuel Capancioni. Même avec la nouvelle concurrence des Verts qui obtiennent six sièges au Conseil communal, la gauche maintient ses acquis (dix-sept représentants). «Ce statu quo n’était pas gagné d’avance, réagit Pierre Athanasiadès. Les autres partis ont tous perdu des sièges.» Mieux: le PS place trois de ses quatre candidats dans les sept premières places de l’élection municipale. «Même le moins bien élu chez nous, qui plus est nouveau venu, Aymeric Dallinge, termine devant un ténor de la politique locale – Pierre-Yves Rapaz.» Les chances de récupérer le fauteuil perdu en 2016 face à l’alliance des trois partis de droite sont bonnes, estime Pierre Athanasiadès.
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