Développement durableL’UNIL va tirer au sort une Assemblée de la transition
Pour répondre à la double urgence écologique et sociale, l’Université de Lausanne compte sur les propositions des membres de sa communauté.

L’Université de Lausanne n’est pas en reste sur le plan de la durabilité. Mais la direction veut aller plus loin, sachant que les activités de l’UNIL ont des impacts encore trop importants sur l’environnement. Elle s’est donc fixé l’objectif ambitieux de les réduire autant que possible. Pour y parvenir, la direction de l’UNIL a décidé de donner mandat à une Assemblée de la transition composée de 60 personnes tirées au sort au sein de la communauté universitaire.
Tout membre de la communauté universitaire (étudiants assistants, professeurs, personnel administratif et technique) est susceptible d’être désigné par le hasard. Ensuite, libre à chacun d’accepter ou non. Il n’y a pas de candidature ni d’obligation. Le tirage au sort aura lieu la semaine prochaine. L’assemblée aura une année pour formuler des mesures concrètes. La direction s’est engagée à traiter ces propositions en vue de les appliquer.
Double objectif
L’objectif est de ramener les impacts de l’UNIL dans les limites écologiques de la planète tout en répondant à sa mission sociale. Cet énoncé se fonde sur la théorie du donut de l’économiste Kate Raworth, qui définit un espace juste et sûr pour l’humanité et le reste du vivant en dessous d’un plafond écologique et en dessus d’un plancher social. Afin de pouvoir appliquer cette théorie à l’échelle du campus universitaire de Lausanne, le Centre de compétences en durabilité (CCD) et la communauté académique de l’UNIL ont traduit les limites planétaires et le plancher social au niveau de l’UNIL.
«Cela s’est déjà fait à l’échelle d’un pays ou d’une ville, pourquoi pas au niveau d’une université.»
«Cela s’est déjà fait à l’échelle d’un pays ou d’une ville, pourquoi pas au niveau d’une université, commente Benoît Frund, vice-recteur Transition écologique et campus. Dans notre cas, nous avons identifié les thématiques sur lesquelles nos activités ont une empreinte.» La superposition des impacts de l’UNIL et de la déclinaison théorique du donut à l’UNIL permettra de faire apparaître le chemin à parcourir entre l’état actuel et celui à atteindre. Le donut UNIL servira de «boussole» pour orienter l’assemblée dans l’élaboration des mesures du Plan de transition de l’UNIL.
Faut-il s’attendre à des mesures exceptionnelles? «Pas nécessairement, répond Benoît Frund, mais le fait qu’elles soient proposées par cette assemblée représentative de l’ensemble de la communauté universitaire devrait leur donner plus de chances d’être appliquées. Par exemple, nous avons limité les vols en avion, mais peut-être pas assez.»
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