Finances communalesMalgré le Covid, Yverdon ne plonge pas dans le rouge
La deuxième ville du canton se maintient à l’équilibre. Les comptes 2020 bouclent sur un tout petit excédent de recettes. Avant la pandémie, le budget prévoyait pourtant un déficit de 4,4 millions.

Mais que faudra-t-il pour que les comptes d’Yverdon-les-Bains basculent dans le rouge, une zone dont ils se sont extirpés en 2003? Plus qu’une pandémie apparemment. Malgré les 3,8 millions de francs qu’a directement coûtés le coronavirus à la deuxième commune du canton, l’exercice financier yverdonnois 2020 se solde par un tout petit excédent de recettes de 10’482 francs.
Le budget prévoyait pourtant une perte de 4,4 millions. En y ajoutant ces dépenses covidiennes et en tenant compte de la non-vente de la Ferme des Cygnes – freinée par des oppositions lors de la mise à l’enquête des transformations que le bâtiment classé doit subir, l’opération devait ramener 3 millions dans les caisses communales –, le déficit aurait même pu excéder les 10 millions. «Les comptes (ndlr: audités) ont été redressés par différents éléments extraordinaires, aussi bien au niveau des revenus que des charges», explique le boursier communal Fabrice Weber.
«La maîtrise des charges de fonctionnement contribue grandement au résultat positif.»
Au chapitre des bonnes surprises qui ont rééquilibré les comptes: un retour inattendu de péréquation de 1,8 million, une augmentation exceptionnelle de 2 millions des rentrées fiscales des personnes morales (des entreprises actives dans l’industrie et l’immobilier), la vente pour 4,9 millions de conduites lacustres et terrestres et d’un réservoir d’eau à la société Sagenord, ainsi qu’une économie de 3,9 millions réalisée sur les charges de personnel et l’achat de gaz 2,5 millions de francs moins cher que budgété.
«On constate que la maîtrise des charges de fonctionnement contribue grandement au résultat positif de l’exercice écoulé», précise le syndic Jean-Daniel Carrard, content de souligner que le point d’impôt – un des plus faibles du canton – remonte pour la première fois depuis trois ans. Mais la Commune n’en est pas riche pour autant. Et sa dette se monte aujourd’hui à 285 millions (+15 millions), soit environ 100 de plus qu’en début de législature. «Mais son taux a presque chuté de moitié, ce qui ramène le coût de cette dette de 3,5 à 3,3 millions», précise l’édile.
Marge d’autofinancement en hausse
Une dette communale qui pourrait diminuer dès 2023. «Lors du deuxième semestre 2021, nous allons nous pencher sur la planification financière 2022-2026, explique Fabrice Weber. Après les années record 2018 et 2019, les investissements seront moins importants. En conséquence, la marge d’autofinancement augmentera et, corrélation, on pourra s’attaquer à l’endettement.»
À noter que la marge d’autofinancement (26 millions) est à nouveau en hausse, de 9,3%.
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