Développement économiqueMalgré les recours, le site AgriCo va de l’avant
Le Canton de Fribourg vient de lancer un concours en trois phases pour dessiner le cœur du site industriel de Saint-Aubin.

Même sans plan d’affectation cantonal (PAC) valide, le développement du site industriel AgriCo de Saint-Aubin (FR) va de l’avant. Alors que le PAC a récemment fait l’objet d’au moins deux recours, émanant de la Commune voisine de Belmont-Broye ainsi que de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage (SL-FP), en commun avec l’Association transports et environnement (ATE), le Canton de Fribourg vient d’annoncer le lancement des prochaines démarches pour dessiner le cœur de ce site industriel broyard de 277’000 m², où 1600 emplois sont envisagés.
«Ce concours, en trois phases, devra imaginer à quoi ressembleront le centre et les espaces communs d’AgriCo, en conjuguant les contraintes des entreprises ainsi que la richesse patrimoniale et architecturale du lieu», annonce l’Établissement cantonal de promotion foncière (ECPF).
«Les terrains sont déjà classés en zone d’activité, ce qui permet d’avancer sur certains paramètres d’aménagement.»
Il ne s’agit toutefois pas de forcer l’avenir du PAC, mais simplement d’avancer des procédures en parallèle, assure Corinne Rebetez, responsable coordination et communication de l’ECPF. «Les terrains sont déjà classés en zone d’activité, ce qui permet d’avancer sur certains paramètres d’aménagement. C’est nécessaire, car le site est complet, mais il y a beaucoup de demandes d’implantation», explique la responsable.
Mobilité, bâtiment et place
Dans les faits, un mandat d’études parallèles (MEP) concernera les mobilités, un second se focalisera sur le paysage et l’axe central, tandis qu’un concours d’architecture devra viabiliser le bâtiment 1470. Concernant la mobilité, le but est de libérer le centre de la circulation motorisée au profit de moyens doux. À l’entrée principale, il faudra gérer les flux, notamment «avec la réalisation de la plateforme de mobilités, dont un parking silo commun pour le site avec l’arrêt de transports publics».
«La nouvelle structure sera développée dans l’enveloppe du bâtiment existant en attendant le PAC, qui permettra alors une extension.»
Actuellement en mauvais état et utilisé pour du stockage, le bâtiment 1470 pourra accueillir de nouvelles entreprises. «La nouvelle structure sera développée dans l’enveloppe du bâtiment existant en attendant l’aboutissement de la procédure du PAC, qui permettra alors une extension», précisent les autorités. Enfin, le dernier MEP doit s’intéresser à la place centrale d’AgriCo, ouverte au grand public.
Le développement de ce campus agroalimentaire et biomasse de référence est contesté. Quatre communes, dont Missy, Vully-les-Lacs et Avenches sur Vaud, s’étaient opposées pour des questions de mobilité. Belmont-Broye a décidé de porter l’affaire au Tribunal cantonal. L’ATE et SL-FP en ont fait de même dans un recours de 27 pages pour des questions touchant aux transports, mais aussi à la planification, la protection de la nature ou encore le patrimoine.
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