«Moi, Tonya», la garce patineuse qui ne laisse pas de glace
Dernier duel musclé à s'exposer sur grand écran, l'excellent film met en scène une glissade incontrôlée mais bien réelle jusqu'au cœur de la société américaine.

«Pour moi, il s'agit d'un grand film. On dirait les frères Coen!» Historien du cinéma et coauteur avec son fils Julien de l'anthologie Sport & Cinéma, le français Gérard Camy est enthousiaste après avoir vu Moi, Tonya. L'ambiance glaçante et la bêtise crasse des protagonistes l'ont ramené, comme beaucoup de spectateurs d'ailleurs, du côté de Fargo, ville paumée du Dakota du Nord, mais surtout sublime film de Joel et Ethan Coen. «Ça nous change des feelgood movies de sport, où l'équipe finit toujours par remporter le tournoi juste avant le générique de fin!»