Trump: «Nous fermerons l'entrée dans le pays»
Etats-UnisLe président américain a réitéré ses menaces de bloquer l'accès à son pays, si la situation dégénérait à la frontière avec le Mexique.
Donald Trump a de nouveau menacé jeudi de fermer «toute la frontière» entre les Etats-Unis et le Mexique, y compris aux échanges commerciaux, si la situation devait dégénérer face à l'arrivée de milliers de migrants d'Amérique centrale.
«Si on arrive à un stade où on perd le contrôle ou s'il y a des violences, nous fermerons temporairement l'entrée dans le pays jusqu'à ce que la situation soit sous contrôle à nouveau», a dit le président des Etats-Unis devant des journalistes. «Je veux bien dire toute la frontière, le Mexique ne sera plus en mesure de vendre ses voitures aux Etats-Unis», a-t-il précisé.
Donald Trump avait déjà menacé mi-octobre, en pleine campagne pour les élections de mi-mandat qui se sont tenues début novembre, de fermer la frontière pour empêcher des milliers de migrants d'entrer dans son pays si le Mexique n'était «pas capable» de «stopper cet assaut».
«Beaucoup d'entre eux sont des criminels»
Depuis, alors que les migrants ont commencé à se masser à la frontière, le président républicain a envoyé des milliers de soldats sur place. Ces derniers sont autorisés à utiliser «la force létale s'il le faut», a-t-il dit jeudi, tout en assurant espérer que ce ne sera pas nécessaire.
Il a également pris un décret pour rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière. Mais cette mesure a été bloquée par la justice, dans une décision vivement critiquée par Donald Trump.
«Beaucoup d'entre eux sont des criminels», a-t-il lancé, «vous avez vu ce qui se passe à Tijuana», du côté mexicain de la frontière, «ils commencent à se battre à mains nues dans les rues».
Il accuse les juges
Donald Trump a rompu jeudi la trêve politique traditionnelle de la période de Thanksgiving en s'en prenant aux juges. Il les accuse de mettre les Etats-Unis en danger par leurs décisions sur sa politique migratoire.
Trois jours après la décision rendue par un juge californien qui a suspendu son décret permettant de rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière, le président américain ne décolère pas.
«C'est une chose terrible quand les juges s'ingèrent dans la protection du pays, quand ils vous disent comment protéger votre frontière. C'est une honte», a-t-il tempêté depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, où il passe jeudi la fête de Thanksgiving, censée être un moment d'apaisement et de consensus national.
Devant la presse et les caméras, Donald Trump s'est entretenu avec les troupes américaines déployées partout dans le monde pour leur souhaiter bonne fête. Mais il s'est saisi de l'occasion pour comparer, en substance, la mission des soldats présents en Afghanistan pour protéger les Etats-Unis à sa politique migratoire très ferme à la frontière mexicaine. (afp/nxp)
Créé: 22.11.2018, 17h29
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