Le Japon rebranche ses centrales nucléaires
EnergieLe gouvernement japonais a adopté vendredi une nouvelle politique énergétique, qui revient sur la décision de mise en sommeil progressive des centrales nucléaires après la catastrophe de Fukushima en 2011.
Le gouvernement japonais a décidé de redonner une place d'importance à l'énergie nucléaire, alors qu'une mise en sommeil des centrales avait été privilégiée après Fukushima.
La décision annoncée vendredi risque d'être impopulaire et le Premier ministre Shinzo Abe a passé des mois à convaincre les sceptiques de sa formation, le Parti libéral-démocrate (PLD), ainsi que de son partenaire de coalition, le Nouveau Komeito, qui est contre l'énergie nucléaire.
Ce plan pourrait toutefois venir trop tard pour sauver un secteur moribond dont les pertes sont estimées à 35 milliards d'euros (42 milliards de francs). Selon une récente analyse, deux tiers des 48 réacteurs nucléaires japonais à l'arrêt pourraient devoir rester fermés en raison du coût élevé de leur mise aux normes en matière de sécurité.
Une «source importante»
Dans le nouveau plan annoncé vendredi, le nucléaire est défini comme «une source importante d'énergie de base», mais il n'y pas d'objectif chiffré sur ce qu'elle pourrait représenter. Le gouvernement considère aussi le charbon et l'hydro-électricité comme des sources énergétiques basiques.
Le Japon est parallèlement prêt à faire tout son possible pour développer les énergies renouvelables, a déclaré le ministre de l'Industrie Toshimitsu Motegi à l'issue du conseil des ministres. Un groupe de travail a été constitué au niveau ministériel dans ce but.
«Dans ce plan, il est clair que nous réduirons notre dépendance à l'électricité nucléaire par des mesures variées», a déclaré le ministre.
Promotion des énergies renouvelables
Dans son nouveau plan, le Japon dit vouloir aller au-delà des objectifs fixés par le passé en matière d'énergies renouvelables. Il mentionne dans une note de bas de page que, dans le plan précédent, ces énergies devaient contribuer à hauteur de 13,5%, soit 141,4 milliards de kilowatts à l'horizon 2020.
En mars 2011, un tremblement de terre de magnitude 9 et un tsunami ont dévasté la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi gérée par la société Tokyo Electric Power, déclenchant la plus grave catastrophe nucléaire au monde depuis celle de Tchernobyl en 1986.
Le Parti démocrate du Japon (PDJ), au pouvoir à l'époque, avait décidé la sortie du nucléaire, mais il a été lourdement battu par le PLD aux élections législatives de décembre 2012. (ats/nxp)
Créé: 11.04.2014, 08h10
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