La Turquie renvoie des Syriens sous les bombes
Plusieurs milliers de réfugiés auraient déjà été déportés vers Idlib, dans le nord de la Syrie, en pleine offensive du régime de Bachar el-Assad.

«Il y a des bombardements tout le temps. C’est l’enfer ici. Nous sommes à 20 kilomètres du front. Nous n’avons presque rien à manger», raconte au téléphone Omar, 27 ans, depuis la province rebelle d’Idlib, dans le nord de la Syrie. Il vit à Jisr al-Choghour, une ville tenue par le Hayat Tahrir al Sham (HTS, ex-Al-Qaida), la force dominante de la rébellion syrienne. Pourtant, il y a peu, Omar vivait encore à Istanbul, loin des combats. Le 20 juillet, en pleine nuit, la police frappe à la porte du dortoir où il loge. Trente-six heures plus tard, il est de retour en Syrie. «Je suis endetté jusqu’au cou. Je n’ai pas les moyens de repartir. Je vais devoir vivre sous les bombes», souffle-t-il.