Morges s'engage à réduire sa consommation d'énergie
Lundi, la Ville a présenté sa stratégie énergétique 2035, qui prévoit d'atteindre les objectifs fixés par la Confédération.

À travers son programme, la Municipalité a dévoilé ses trois buts majeurs: que son parc immobilier connaisse des réductions de consommation d'énergie de 43%, d'électricité de 13% et d'émissions de CO2 de 41% (par habitant et par rapport à 2017) d'ici à 2035, suivant ainsi les objectifs définis par la Confédération. L'Exécutif entend les atteindre en mettant en œuvre une quarantaine de mesures, qui s'inscrivent dans cinq axes prioritaires, dont la production locale d'énergie renouvelable, la construction de bâtiments efficients ou encore l'encouragement de la mobilité douce.
La stratégie était attendue depuis des mois par le Conseil communal. Les Verts avaient notamment déposé une motion «Pour une stratégie énergétique durable de la Ville de Morges» en juin 2017. Plus récemment, le 5 septembre, le groupe Clim'action, qui regroupe une douzaine d'élus, a émis un vœu demandant que «le virage énergétique, que Morges doit amorcer au plus vite, soit constamment mis à l'ordre du jour de chaque séance par le biais d'une communication de la Municipalité».
Mesures incitatives
L'Exécutif a toujours assuré qu'il n'avait pas attendu ces déclarations d'élus pour se pencher sur sa stratégie énergétique. Il n'a pas changé de discours au moment de dévoiler son programme, prenant en exemple la pose d'installations photovoltaïques. «Des réseaux renouvelables innovants sont déjà en phase d'utilisation, à l'image des panneaux solaires sur les toits de Beausobre, qui couvrent la consommation de 40 ménages», a déclaré le municipal responsable de l'Environnement, Philippe Deriaz.
À noter également le réseau d'aquathermie qui alimentera le centre aquatique ou encore le futur quartier de la gare. La Ville de Morges souhaite être investisseuse de ce projet et présentera un préavis dans ce sens d'ici à 2019. «C'est une manière de démontrer notre volonté de participer à cette transition énergétique, a affirmé le municipal des Infrastructures, Jean-Jacques Aubert. Les nouveaux quartiers ne vont pas dépendre de l'énergie fossile, ce qui veut dire concrètement que notre empreinte carbone va diminuer. Et, à l'horizon 2022, soit au terme des grands développements urbanistiques morgiens, nous espérons couvrir 15 à 20% des besoins de la ville avec de l'énergie renouvelable.»
Si la production énergétique et l'efficience des bâtiments dépendent de l'Exécutif, celui-ci compte sur le soutien de sa population pour atteindre les objectifs fixés. Et entend les motiver à travers un fonds d'encouragement à l'environnement, qui existe déjà mais dont les subventionnements devraient être élargis.
«Cette stratégie n'est pas juste la volonté d'une Commune qui souhaite être exemplaire, a prévenu le syndic, Vincent Jaques. Une telle politique publique ne peut se faire qu'avec le concours des citoyens, d'où la volonté d'être incitatif et d'accompagner la population dans ces prises de conscience tout à fait d'actualité. Il nous faudra aussi l'appui des politiques qui prendront la mesure de ce que nous pouvons faire à notre échelle. Le programme présenté permet à l'Exécutif à la fois d'aller de l'avant sur ses responsabilités environnementales et de faire écho aux attentes citoyennes.»
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