Municipalité et bistrots s'attablent autour des terrasses
La future réglementation provoque un face-à-face entre GastroLausanne et Pierre-Antoine Hildbrand.

La Municipalité de Lausanne compte imposer aux bistrots des critères esthétiques pour les terrasses installées sur le domaine public. Si cette politique est encore en cours d'élaboration, certains établissements en ont déjà fait les frais. Une situation de crise qui a conduit l'association faîtière GastroLausanne à une rencontre avec le municipal Pierre-Antoine Hildbrand, chargé de l'Économie. Les deux parties affirment leur intention de collaborer et les restaurateurs seront consultés après la rédaction des futures directives municipales. Mais les points de friction demeurent.
«On veut tous que Lausanne soit la plus jolie possible, mais on doit s'assurer de la viabilité économique des établissements», résume Susan Sax, à la fois présidente de GastroLausanne et vice-présidente du PLR Lausanne. Au terme d'une séance qui a réuni une trentaine de restaurateurs face au municipal (lui aussi PLR), les professionnels semblent se résoudre à la suppression des parasols publicitaires, ainsi que des chaises et tables de terrasses en plastique.
«Entre 2014 et 2018, la surface des terrasses autorisées sur le domaine public a augmenté de presque 25%»
Mais c'est à peu près la seule concession, et les deux parties s'acheminent vers des négociations qui porteront notamment sur des questions financières. En résumé, si la Ville veut exiger de ses bistrots des terrasses au mobilier chic et de couleur unie, il va falloir compenser les charges que cela représente pour les restaurateurs. Une demande d'autant plus pressante que la branche s'attend à un ralentissement des affaires en raison des gros chantiers à venir (gare de Lausanne et construction des axes forts de transports publics). GastroLausanne entend également défendre le droit des exploitants à conserver une liberté des choix esthétiques pour leur terrasse.
Face à un municipal décidé à donner une certaine unité aux terrasses – il se défend toutefois de vouloir les uniformiser –, GastroLausanne rétorque enfin que seules 196 terrasses sont concernées par le projet, sur un total proche de 500. De son côté, Pierre-Antoine Hildbrand démontre que la volonté politique de développer les terrasses est un fait. «Entre 2014 et 2018, la surface des terrasses autorisées sur le domaine public a augmenté de presque 25%.»
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