Théâtre jeune publicMuriel Imbach triture les mots pour réinventer le monde
Avec «Le Nom des choses», la metteuse en scène romande questionne le pouvoir de modification du réel par le langage. Rencontre en répétitions.

«Ça suffit! C’est insupportable! Toi, t’es ci, toi, t’es ça. Pourquoi on met tout dans des toutes petites cases et après on ne peut plus bouger?» Dans un cri d’exaspération métissée d’angoisse existentielle, cette tirade du comédien Cédric Leproust, ce lundi 16 janvier en répétitions au Théâtre Le Reflet, offre un des climax de la dernière création de Muriel Imbach. «Le Nom des choses» sera joué ce week-end à Vevey, et la semaine prochaine à Nyon. La metteuse en scène, qui allie théâtre et philosophie pour enfants, développe sa nouvelle pièce à partir de cette question: quel est le rapport entre le nom des choses et leur réalité? Autrement dit, si une chose s’appelait autrement, est-ce que cela changerait le réel?