Sortie musicaleElton John, les duos sont si beaux au crépuscule
Avec ses airs faussement joyeux, «The Lockdown Sessions», patchwork de duos à la miraculeuse mélancolie, laisse affleurer le génie pop de Reginald Kenneth Dwight: la dernière fête entre copains, alors que vient la nuit. Magistral.

Cet article a été rédigé par les journalistes de «Cultura».
Tu entends, au début de «Finish Line», son duo avec Stevie Wonder, ces quelques accords de piano qui sont sa signature. Des notes qui ont la pudeur de vouloir passer pour heureuses. Mais l’accord dit pourtant toute la mélancolie de la Terre, et «Finish Line», la ligne d’arrivée, aurait pu être le titre de tout cet album étonnant, tant cet hymne, sublimé au refrain par l’harmonica et le gospel du Sunday Service Choir, la petite bande endimanchée de Kanye West, ressemble à un testament qui serait lu en dansant, lors d’une gigantesque fête.