La bande à Ennio MorriconeMusiques nourrissantes
Thierry Besançon a reconstitué les musiques des westerns spaghettis pour son orchestre Bande-Son.

L’univers des bandes originales de films est un vrai «Far West». Quand un orchestre souhaite jouer ces musiques, les partitions sont généralement introuvables ou jalousement conservées par les ayants droit. Pas de problème pour Thierry Besançon, qui dirige depuis dix ans l’orchestre Bande-Son spécialisé dans ce répertoire. Son exigence et sa passion le mènent à reconstituer les partitions à l’oreille et créer un matériel sur mesure.
«La découverte de cette musique nouvelle pour moi m’a nourri.»
Son nouveau programme se concentre sur l’immense corpus rattaché au genre du western spaghetti (600 films) qui a connu son heure de gloire à cheval sur les années 60 et 70 et dont Ennio Morricone est le héros. «Au départ, je voulais faire un concert qui mélangeait toutes les musiques de western, mais ça n’allait pas du tout ensemble, indique le chef d’orchestre. Dans «Pour une poignée de dollars» (1964), de Sergio Leone, Ennio Morricone a apporté ses idées sonores composites, tirées du classique et de la pop. Le succès a été tel que c’est devenu un genre en soi.»
L’opéra de la violence
«La découverte de cette musique nouvelle pour moi m’a nourri»: Thierry Besançon est ravi de défendre des chefs-d’œuvre signés Morricone, Bruno Nicolai, Francesco De Masi, Luis Bacalov ou Carlo Savina. Avec très peu de moyens, si on compare avec Hollywood, mais avec un sens de l’effet sonore, de la mélodie qui accroche et un amour des voix hérité de l’opéra, les compositeurs italiens ont véritablement créé la bande-son d’une époque. Avec clavecin, cloches, vibraphone, guitare électrique, chœur, siffleur et harmonica!
Crissier, salle de Chisaz
Ve 24, sa 25 mars (20 h), di 26 (17 h)
Genève, Victoria Hall
Di 2 avril (17 h)
bande-son.ch
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