Trois mois après, Murat Yakin maintient sa ligne: à aucun moment, le sélectionneur national n’a esquissé la moindre remise en question personnelle sur la défaite 6-1 contre le Portugal à la Coupe du monde.
Les responsables de la débâcle de Lusail sont à trouver parmi les joueurs qui ont exprimé leur volonté de jouer différemment, le virus qui en a affaibli certains, la fatigue qui a éprouvé les corps et les têtes, mais pas dans les orientations tactiques de l’entraîneur. La politique de l’autruche.
Elle a permis à Murat Yakin de continuer d’avancer jusqu’à ce mois de mars sans voir son poste vaciller. Pourquoi pas: il est sous contrat jusqu’à l’Euro 2024 et il a toute légitimité à l’honorer, puisque l’ASF n’a jamais rien trouvé à redire non plus. Alors on restera là-dessus, sur cette élimination sans gloire en 8es de finale. Il ne faut pas l’oublier, mais ne pas la ressasser non plus.
L’enjeu, pour Murat Yakin, c’est de préparer au mieux l’Euro 2024, en ne reproduisant pas les mêmes erreurs: affirmer son idée, mais en composant avec les velléités de ses joueurs. Et surtout, convaincre son groupe.
À un an et demi d’un Euro pour lequel la Suisse a d’immenses chances de se qualifier, Yakin a du temps. Alors, il n’est pas demandé au sélectionneur de ne pas avoir d’inspirations. Mais simplement de les travailler, cette fois.
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Commentaire – Ne pas oublier, mais ne pas ressasser
Murat Yakin se préserve de toute remise en question sur l’élimination de l’équipe de Suisse à la Coupe du monde. Mais l’heure est déjà venue de penser à l’Euro 2024.