La fin - lutter contre le réchauffement climatique - justifie-t-elle de se coller les mains sur les routes ou de saccager des golfs? La condamnation des actions des extrémistes radicaux doit-elle s’accompagner d’un négationnisme climatique? Pour moi, c’est deux fois NON.
Mardi 2 mai, le Grand Conseil, a voté une résolution condamnant les actes de vandalisme qui sont le fait d’une petite minorité d’agitateurs radicaux prétendant défendre la planète. Que je sache, planter des patates sur les golfs ou se coller les mains sur les routes n’aide pas la cause climatique, au contraire. En effet, cela pousse de nombreuses personnes à se dire que «si les écolos bloquent tout, on ne voit pas pourquoi on soutiendrait l’écologie».
«Planter des patates sur les golfs ou se coller les mains sur les routes n’aide pas la cause climatique.»
Pour ma part, j’ai voté cette résolution, parce que la base d’une démocratie, c’est le respect des lois ainsi que le respect des uns et des autres. Ce respect passe, entre autres, par le respect de la propriété privée. S’attaquer à des propriétés privées pour des raisons idéologiques n’est pas acceptable car chacun peut y aller de son petit saccage en fonction de son idéologie propre.
Ces déprédations ne font que séparer les gens en deux camps antagonistes et empêchent le dialogue et la réflexion. Or, nous ne pourrons réussir la transition que si nous sommes unis. Le défi climatique ne se pose pas à une partie de la population mais à toute la population. Si on continue à détruire notre environnement à la vitesse actuelle, c’est nous toutes et tous qui allons en payer le prix. Pas seulement les gens de tel ou tel parti politique.
Néanmoins, dans les votes au Grand Conseil, on se rend compte que les partis conservateurs s’acharnent à conserver le statu quo, à freiner des quatre fers lorsqu’il s’agit de pousser les énergies renouvelables ou protéger la biodiversité. Là, soudainement, tout comme les bloqueurs d’autoroutes, il y a celles et ceux qui bloquent la transition énergétique alors qu’elle est à notre portée. Pour cela, il faut passer du mode «blocage» au mode «action».
Nouveaux projets
Des solutions sont pourtant à notre portée. Le monde des start-up fourmille de nouveaux projets et de technologies innovantes. Notamment dans le domaine des cleantechs/technologies vertes, où la croissance est particulièrement spectaculaire en Suisse, avec une augmentation des investissements dans ces start-up de près de 300% en 2022[1]. Une des plus emblématiques est la zurichoise Climeworks et ses solutions de capture de CO2 dans l’air ambiant. Dans notre canton, des start-up développent des solutions écologiques pour amener de la durabilité dans l’agriculture, le spatial, l’énergie, la mobilité. Des solutions sont là, il nous faut maintenant agir au niveau fiscal et législatif.
Les Vert’libéraux disent donc OUI à la protection des biens et des personnes et OUI à l’action pour la transition.
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L’invité – Non au blocage des routes et de la transition
La cause climatique autorise-t-elle toutes les outrances?