Non, le coronavirus n'est pas une création française
Les rumeurs vont visiblement bon train sur la Toile à propos de l'épidémie qui secoue, notamment, la Suisse. Une vidéo virale sur les réseaux sociaux assure par exemple que le coronavirus avait été breveté en 2004.

Sur plusieurs groupes Facebook vaudois populaires, des internautes sont tombés dans le panneau. A en croire une vidéo accompagnée d'un document intitulé «Fascicule de brevet européen», le coronavirus a été breveté par le fameux Institut pasteur en 2004, à Paris. De là plusieurs théories complotistes, évoquant, entre autres des origines intentionnelles de l'épidémie actuelle.
C'est évidemment faux. L'AFP s'est employée à remonter aux origines dudit brevet.
Le brevet EP 1 694 829 B1 est authentique, a confirmé à l'AFP Olivier Schwartz, directeur de l'unité virus et immunité à l'Institut Pasteur.
Mais il porte sur un virus différent du nouveau coronavirus détecté pour la première fois en Chine il y a quelques mois.
«D'abord, on ne brevète pas un virus, mais le code génétique d'un virus», explique Olivier Schwartz, joint par téléphone le 18 mars.
Le code génétique concerné dans le brevet déposé en 2004 par l'institut Pasteur porte sur une souche du SRAS («SARS-CoV» de son nom scientifique complet), un autre coronavirus qui toucha 8'000 personnes dans 30 pays en 2002-2003 et fit plus de 700 morts, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
«Il n'y a pas un coronavirus, il y en au moins 7 et donc le dépôt de cette séquence (ou code génétique, ndlr) correspondait à l'épidémie en 2003, c'est un cousin du virus qui fait l'objet de l'épidémie actuellement», détaille M. Schwartz.

S'y ajoute une nuance de taille: breveter ne revient pas à créer un virus. En l'occurrence, l'Institut pasteur a tenu à protéger ses méthodes liées au séquençage et aux recherches futures contre ce virus contemporain du SRAS.
Autre fake
Mercredi, la Police cantonale vaudoise a également dû démentir une rumeur devenue virale. Non, contrairement à ce que prétend un maladroit montage, cinq hélicoptères ne vont pas vaporiser du désinfectant ce soir dans le ciel, demandant d'évacuer les rues et de fermer les fenêtres.
Dans sa conférence de presse de crise de mercredi organisée dans la salle du Grand conseil par l'Etat-Major cantonal de conduite, le médecin cantonal Karim Boubaker a par ailleurs précisé que dans la situation actuelle, procéder à des désinfections de rue ne servait à rien. Au contraire des mesures sans cesse évoquée, comme la désinfection des surfaces régulièrement touchées par le public dans les magasins par exemple.
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