L’actualité nous confronte à la nécessité d’une démocratie saine et à la formation indispensable de notre jeunesse, notre futur. Le fonctionnement de notre système démocratique est à la base de notre liberté individuelle. La capacité de faire des choix est un privilège que notre pays nous offre. Cette liberté représente autant de droits à défendre que de devoirs sous le sceau du bien vivre ensemble, à commencer par voter.
Les récents mouvements citoyens, propres à revendiquer des droits au nom du bien commun, empruntent à leurs dépens une route scabreuse peu encline à convaincre la majorité. Être libre, c’est prioritairement être conscient de la responsabilité collective que nous devons chacune et chacun avoir à l’esprit dans toute forme d’acte démocratique. Défendre les intérêts du bien commun, c’est premièrement développer son sens civique et s’investir pour comprendre et repérer les leviers légaux que notre société nous offre dans un but de changement et d’amélioration.
«Savoir exprimer son opinion dans le respect des lois doit être au centre de nos projets de formation.»
Les sujets du mal de notre société ne manquent pas aujourd’hui: notre planète est malade, notre économie souffre d’une pandémie, les jeunes développent plus précocement des pathologies psychiques, autant de soins à prodiguer rapidement au sein de notre collectivité. Dans cette situation d’urgence, le médicament efficace ne consiste pas à entraîner la peur ou la panique. Il ne fera qu’accroître les symptômes. L’ordonnance du soignant ne correspond pas non plus à l’entrave des règles ou à une forme de désobéissance. Cela ne fera qu’aggraver les conséquences.
Le traitement efficace est synonyme d’engagement civique ou citoyen. Il est accessible à tous, égaux devant la loi. Les possibilités existent dans notre pays plus que jamais. La rue offre un terrain propice s’il est utilisé sans violence ni confrontation. Par leur organisation, les tissus associatifs sont des îlots de démocratie dès le plus jeune âge. Comme l’école d’ailleurs, avec ses conseils de classe ou d’élèves. La progression des mouvements participatifs favorise notre responsabilité individuelle pour viser une meilleure cohésion sociale. L’action politique, parfois trop clivée et trop partisane il faut le reconnaître, est au cœur des décisions.
Éducation à la citoyenneté
Il est donc essentiel de montrer à nos enfants toute l’étendue du champ des possibles, qu’une saine ambition liée à un solide engagement sont de puissants moteurs qui peuvent nous emmener plus loin qu’on l’imagine. À l’école et dans les communes, l’éducation à la citoyenneté et l’instruction civique doivent être renforcées pour apprendre quels engagements citoyens ont un véritable impact sociétal à long terme.
Savoir exprimer son opinion dans le respect des lois doit être au centre de nos projets de formation. Avant la sensibilisation essentielle sur les maux, donnons à notre jeunesse les bons outils pour agir. Nous devons ainsi entreprendre de forger le sens critique de nos jeunes citoyennes et citoyens dans un esprit de liberté solidaire et selon les fondements de notre démocratie… notre zone à défendre, ensemble.
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L’invité – Notre démocratie est une zone à défendre
Cédric Blanc souhaite un développement du sens civique et de la conscience de la responsabilité collective.